No wanted : Bachirou, le suspect n°1 dans l’affaire d’assassinat de la fillette Roukaya s’est évadé de la maison d’arrêt de Koki Le 3...
No wanted : Bachirou, le suspect n°1 dans l’affaire d’assassinat de la fillette Roukaya s’est évadé de la maison d’arrêt de Koki
Le 30 juin 2020, cela fait 4 ans sans que les procédures d’instruction de la justice de l’affaire ROUKAYA ne soient abouties. Pire de chose, nous apprenons que le suspect n°1 dans cette affaire est parmi les évadés de la maison d’arrêt de Koki à Anjouan du 6 décembre 2019. Une évasion, si on peut le qualifier de telle, était le moyen que plusieurs prisonniers qui ont commis des grands crimes et d’autres qui sont suspectés de commettre des actes de grandes criminalités car sans jugement depuis plusieurs années (plus de 3 ans), se sont soustraits de la justice.
Bachirou, l’unique suspect dans l’affaire d’assassinat de Roukaya Mohamed, une fillette de 3 ans au moment où elle a été tuée, le 30 juin 2016 au quartier de Tenis à Hombo à Mutsamudu, est parmi les évadés. Ce qui surprend les familles des victimes et les responsables des organisations qui défendent les enfants contre les violences, est qu’aucune action sérieuse de recherche des criminels évadés n’est engagée par les autorités en charge de la justice à Anjouan.
Ils ne sont pas recherchés (No wanted). C’est incompréhensible que la justice de notre pays soit en panne jusqu’à ce point et que les responsables de la justice ne soient pas conscients que l’inefficacité de la justice engendrent la méfiance envers la justice, par conséquent, les citoyens préfèrent se faire justice en dehors des palais de justice, quelque fois dans la violence, c’est le cas du lynchage de branda (un sanguinaire qui a commis l’assassinat d’une femme dans le quartier de Mjihari à Mutsamudu) devant le palais de la justice de Mutsamudu en 2016 et les actes de vandalisme qu’avaient subis le même palais de la justice. En ce moment-là toutes les autorités du pays étaient indignées.
Mais, l’indignation seule des autorités, sans actions concrètes pour dynamiser l’appareil judiciaire du pays, n’a pas suffi de dissuader les criminels d’arrêter leurs actes ignobles contre les enfants. La récente publication du bulletin d’information du 1er trimestre 2020 de la délégation générale des droits de l’Homme révèle que 144 cas de situations de violences sont commis contre les enfants, dont 87 concernent des violences sexuelles avec 5 cas pour des enfants âgés de moins de 5 ans. C’est inqualifiable et impardonnable, les violences sexuelles contre les enfants.
Dans tous les cas, nous n’oublierons jamais que la justice pour notre fille n’est pas rendue et nous implorons à Allah, le tout puissant, que tôt ou tard, tous les criminels impliqués dans l’affaire ROUKAYA et ceux qui entravent l’exécution des procédures d’instruction et les poursuites pénales répondront à leurs actes, Incha Allah, Amen.
Ibrahim Saïd
Oncle de la victime
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