Les Comores est un pays de mystères. Les politiques asphyxient et tuent les faibles à cœur joie. L’école comme l’hôpital agonisent et de...
Les Comores est un pays de mystères. Les politiques asphyxient et tuent les faibles à cœur joie. L’école comme l’hôpital agonisent et des vies périssent chaque jour sous silence.
Beaucoup de ne se rendent pas compte de l’état catastrophique que connaisse le système sanitaire du pays qui fait des dizaines et des centaine de victimes chaque jour. Nos parents comme nos sœurs sont sacrifiés dans des soi-disant centre médiaux dépourvus de moyens adéquats et des spécialistes.
Beaucoup de ne se rendent pas compte de l’état catastrophique que connaisse le système sanitaire du pays qui fait des dizaines et des centaine de victimes chaque jour. Nos parents comme nos sœurs sont sacrifiés dans des soi-disant centre médiaux dépourvus de moyens adéquats et des spécialistes.
Au pays si une femme est enceinte elle doit faire son testament avant de se rendre à l’hôpital car la chance d’y sortir vivante est très minime. J’ai eu la chance d’assister à l’accouchement de la femme d’un ami. C’est une épreuve redoutable, risquée dont beaucoup de ces jeunes mamans perdent leur vie.
Quand les contractions commençaient aux environs de 00H, on l’amenait en urgence au Centre Médical Militaire de Moroni. Un jeune homme nous accueillit et nous dirigea à l’accueil sauf qu’on nous renvoya à la maternité directement. Une jeune infirmière se réveilla de son sommeil et vint devant nous et dire : « je suis dessolé de ne pas pouvoir vous admettre dans notre service car nos chambres sont bondées.
Nous avons beaucoup de césarisées ces derniers temps du coup vaut mieux aller soit au CM Mboueni ou à El-maarouf. Une ambulance militaire nous transfert au CM Mboueni en urgence. L’infirmière de garde ausculte la future maman et dit : « Je ne peux pas prendre le risque de vous garder ici car en cas de complication, vous risquerez votre vie ou celle du bébé ». Vaut mieux aller à El-maarouf, sauf que l’ambulance du CM ne démarre pas car la batterie est défectueuse. « J’ai avertis à mon chef que la batterie de l’ambulance ne charge pas mais il a choisi de partir au lieu d’acheter une neuve ».
Quand les contractions commençaient aux environs de 00H, on l’amenait en urgence au Centre Médical Militaire de Moroni. Un jeune homme nous accueillit et nous dirigea à l’accueil sauf qu’on nous renvoya à la maternité directement. Une jeune infirmière se réveilla de son sommeil et vint devant nous et dire : « je suis dessolé de ne pas pouvoir vous admettre dans notre service car nos chambres sont bondées.
Nous avons beaucoup de césarisées ces derniers temps du coup vaut mieux aller soit au CM Mboueni ou à El-maarouf. Une ambulance militaire nous transfert au CM Mboueni en urgence. L’infirmière de garde ausculte la future maman et dit : « Je ne peux pas prendre le risque de vous garder ici car en cas de complication, vous risquerez votre vie ou celle du bébé ». Vaut mieux aller à El-maarouf, sauf que l’ambulance du CM ne démarre pas car la batterie est défectueuse. « J’ai avertis à mon chef que la batterie de l’ambulance ne charge pas mais il a choisi de partir au lieu d’acheter une neuve ».
Nous avons dû transférer la future maman à bord d’un taxi direction l’hôpital El-maarouf. A peine arrivée aux services des urgences, elle fut transférée au bloc opératoire pour être césarisée. Une demi heure plus tard, l’enfant et sa maman sont sortis d’affaire. Dans l’après-midi, ils sont transférés au service pédiatrique.
Dans l’après-midi la maman et son fils sont transférés dans une minuscule chambre privée équipée de deux petits lits encrassés.
Les murs sont entachés de mercurochrome, de pommade et une colonie d’araignées s’y invite au plafond . Sur les deux lits, deux mamans s’y sont allongées et leurs bébés enveloppés dans des draps sont allongés sur le carreau. Les lits des nouveaux nés sont parqués au fond d’un couloir pour laisser la place aux deux lits que chaque occupante doit louer et débourser 2000 Francs CFA soit 4 euros la journée.
Dans l’après-midi la maman et son fils sont transférés dans une minuscule chambre privée équipée de deux petits lits encrassés.
Les murs sont entachés de mercurochrome, de pommade et une colonie d’araignées s’y invite au plafond . Sur les deux lits, deux mamans s’y sont allongées et leurs bébés enveloppés dans des draps sont allongés sur le carreau. Les lits des nouveaux nés sont parqués au fond d’un couloir pour laisser la place aux deux lits que chaque occupante doit louer et débourser 2000 Francs CFA soit 4 euros la journée.
Le soir, j’ai croisé un Mzungu (un français) assis sur un banc. Attristé, il tient un téléphone et parle doucement par respect aux femmes malades. Curieux je lui demande ce qu’il fait dans ce boui-boui hôpital et il me dit : « je suis au chevet de ma femme qui a des soucis de santé depuis deux jours. Elle était au point d’accoucher mais nous avons perdu le bébé.
J’ai l’impression que les infirmières se sont acharnées contre mon bébé jusqu’à l’asphyxier puis le tuer. Le personnel de ce service tue sans vergogne ». Pour rester au chevet de sa femme, le Mzungu sort un morceau de tapis5(voire photo), l’allonge le long du couloir et se couche sans ôter ses bottes. Il surveille précieusement les objets de sa femme pour ne pas les perdre car dans cet hôpital des voleurs rodent dans les chambres et partent avec tout ce qui traînent : téléphone portable, thermos, draps, voire les médicaments pour aller les revendre.
Le jour de l’Aïd, le nouveau né et sa maman devaient quitter l’hôpital et rentrer chez eux. Seulement le personnel du service hospitalisation de la maternité déserta son poste pour aller festoyer avec leur famille oubliant les patientes césarisées dans la peur et l’incertitude. C’était aux environs de 13h que la première infirmière reprend son poste. Le système sanitaire du pays est en crise pourrie. Quel sacré gâchis !
J’ai l’impression que les infirmières se sont acharnées contre mon bébé jusqu’à l’asphyxier puis le tuer. Le personnel de ce service tue sans vergogne ». Pour rester au chevet de sa femme, le Mzungu sort un morceau de tapis5(voire photo), l’allonge le long du couloir et se couche sans ôter ses bottes. Il surveille précieusement les objets de sa femme pour ne pas les perdre car dans cet hôpital des voleurs rodent dans les chambres et partent avec tout ce qui traînent : téléphone portable, thermos, draps, voire les médicaments pour aller les revendre.
Le jour de l’Aïd, le nouveau né et sa maman devaient quitter l’hôpital et rentrer chez eux. Seulement le personnel du service hospitalisation de la maternité déserta son poste pour aller festoyer avec leur famille oubliant les patientes césarisées dans la peur et l’incertitude. C’était aux environs de 13h que la première infirmière reprend son poste. Le système sanitaire du pays est en crise pourrie. Quel sacré gâchis !
Peut-on dire que le Comorien est naturellement naïf, il croit à tous sauf à lui-même ?
Soilihi Ahamada Mlatamou
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