Les compagnies aériennes Ethiopian Airlines et Kenya Airways commencent à reprogrammer des vols internationaux réguliers, en particulier...
Les compagnies aériennes Ethiopian Airlines et Kenya Airways commencent à reprogrammer des vols internationaux réguliers, en particulier vers Paris, Marseille , Bruxelles ou Genève. L’IATA et l’OACI continuent de demander aux gouvernements d’Afrique d’œuvrer à un redémarrage « sûr et harmonisé » de l’aviation dans le continent.
Pas d’annonce officielle puisque la réouverture des frontières entre l’Europe et leurs pays respectifs n’est pas finalisée, mais les deux compagnies africaines clouées au sol depuis mars et la pandémie de Covid-19 prévoient de revenir en Europe dès le mois prochain. Selon les GDS consultés par Airlineroute, Ethiopian Airlines proposerait depuis sa base à Addis Abeba-Bole un vol quotidien vers Paris-CDG (en Airbus A350-900 ou Boeing 777-200LR), et trois vols par semaine vers Marseille-Provence (en 787-8). Bruxelles-Zaventem serait desservi quatre fois par semaine via Vienne en 787-8, plus trois fois avec continuation vers Manchester avec le même type d’avion ; Genève-Cointrin aurait droit à quatre rotations hebdomadaires en 787-9.
Outre les villes déjà citées, la compagnie de Star Alliance prévoit en juillet son retour à Athènes, Francfort, Londres-Heathrow, Milan, Moscou et Rome. Airlineroute ne mentionne pas ses routes régionales.
Mais la compagnie de l’alliance SkyTeam affiche également dans les GDS son retour vers des villes africaines, vers Abidjan, Bamako, Blantyre, Brazzaville, Dakar, Djibouti, Khartoum, Kinshasa, Luanda, Maputo, Mogadiscio, Kilimandjaro et Mahé aux Seychelles.
Muhammad Albakri, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient a déclaré : « les orientations du document Paré au décollage de l’OACI représentent la marche à suivre à l’échelle mondiale pour l’aviation. La mise en œuvre devrait donner aux gouvernements la confiance nécessaire à l’ouverture des frontières sans quarantaine, et aux passagers la confiance voulue pour prendre l’avion. Mais les lignes directrices ne veulent rien dire si elles ne sont pas suivies. Et c’est là notre principal message aux gouvernements d’Afrique. Si on s’écarte des orientations et des approches obligatoires, en particulier en matière de quarantaine et de distanciation sociale, on nuira à la confiance du public et on rendra les opérations plus difficiles, on ralentira la reprise de l’industrie et on accroîtra les pressions économiques générées par la COVID-19. Cela nuirait à la santé publique et à la reprise économique ».
Pour Ali Tounsi, secrétaire général d’ACI Afrique, la sécurité et la sûreté « demeurent les principales priorités de l’industrie, et ces deux objectifs sont fermement enchâssés dans les activités et la culture d’entreprise des aéroports. S’appuyant sur cet héritage, les orientations du document Paré au décollage de l’OACI sont parfaitement conformes à la vision de notre industrie centrée sur le bien-être des passagers et des employés. Par conséquent, nous pressons les États d’Afrique d’adopter d’urgence des lignes directrices, pour que nous puissions en assurer la mise en œuvre au moyen de mesures uniformes, harmonisées et efficaces dans toute la région, ce qui constitue un prérequis à la reprise durable des voyages aériens, des entreprises et de l’industrie touristique du continent ».
La Covid-19 a « paralysé l’industrie du transport aérien » en Afrique selon l’IATA, qui prévoit une demande en baisse de 58,5% en 2020, « le plus fort déclin parmi toutes les régions ». Les compagnies aériennes de la région devraient afficher des pertes nettes de 2 milliards $ cette année, alors que les revenus passagers déclineront de plus de 6 milliards $ comparativement à l’année précédente. Parallèlement, les aéroports d’Afrique devraient enregistrer une diminution de 51% de leurs revenus en 2020, soit environ 2,2 milliards $. Le nombre de pertes d’emplois en aviation et dans les industries connexes pourraient atteindre 3,1 millions, et la portion de PIB soutenue par l’aviation pourrait diminuer de 28 milliards $. Avant la crise de la COVID-19, l’aviation soutenait 6,2 millions d’emplois dans la région et générait un PIB de 55,8 milliards $.
L’OACI, l’IATA et ACI Afrique ont aussi affirmé leur détermination à soutenir les intervenants de l’industrie dans la région, pour assurer la mise en œuvre et la conformité aux orientations du document de l’OACI. Cela inclut la mise au point de procédures opérationnelles plus détaillées dans quatre domaines particuliers : les aéroports, les aéronefs, les équipages et le fret. Rétablir de façon sûre la connectivité internationale tout en s’assurant que l’aviation n’est pas « une source considérable » de propagation du coronavirus « n’est pas une question de choix, mais une nécessité.
L’aviation affronte le plus grand défi de son histoire ; nous avons besoin des efforts de tous pour relever l’industrie et la remettre en marche, et nous sommes déterminé à y arriver avec le moins possible de perturbation et de risque. Nous allons collaborer avec les États et les soutenir dans la mise en œuvre de ces lignes directrices aussi vite et efficacement que possible, et nous encourageons les gouvernements et les autres intervenants de l’industrie à faire appel à nous », a ajouté M. Albakri de l’IATA.
Par François Duclos ©Air-Journal
Outre les villes déjà citées, la compagnie de Star Alliance prévoit en juillet son retour à Athènes, Francfort, Londres-Heathrow, Milan, Moscou et Rome. Airlineroute ne mentionne pas ses routes régionales.
Même programmation sous condition chez Kenya Airways au départ de l’aéroport de Nairobi-Jomo Kenyatta, à compter du 8 juillet et en 787-8. Paris-CDG et Amsterdam seraient desservis trois fois par semaine, et Londres-Heathrow bénéficierait des mêmes fréquences ; la liaison vers Genève et Rome serait proposé quatre fois par semaine. Hors d’Europe, Dubaï aurait droit à cinq vols par semaine tout comme Mumbai (en 737-800 dans ce dernier cas), tandis que Kenya Airways ferait aussi son retour à New York-JFK-JFK (entre 5 et 7 fois par semaine) et à Guangzhou via Bangkok (quotidien).Let’s travel together, share with us the photos you took during your last trip flying with EthiopianAirlines . Tag us and use #EtMoments we will be happy to share them on our profile and stories. pic.twitter.com/JZ6qBpwq4N— Ethiopian Airlines (@flyethiopian) June 17, 2020
Mais la compagnie de l’alliance SkyTeam affiche également dans les GDS son retour vers des villes africaines, vers Abidjan, Bamako, Blantyre, Brazzaville, Dakar, Djibouti, Khartoum, Kinshasa, Luanda, Maputo, Mogadiscio, Kilimandjaro et Mahé aux Seychelles.
Les deux compagnies aériennes attendront bien sûr la réouverture des frontières pour lancer ces vols. Mais les gouvernements d’Afrique sont invités à mettre en œuvre rapidement « les lignes directrices mondiales de l’OACI en vue du rétablissement de la connectivité aérienne, pour assurer le redémarrage sûr et harmonisé de l’aviation dans la région » après la crise sanitaire. L’Association du transport aérien international (IATA), Airports Council International – Afrique (ACI Afrique) et les bureaux régionaux des États africains de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) ont « uni leurs voix » pour faire passer le message : ils « croient fermement » qu’il est temps que les intervenants de l’écosystème de l’aviation « agissent dans l’unité et travaillent ensemble en vue d’une reprise rapide, efficiente, harmonisée et durable de l’industrie du transport aérien d’Afrique » – tout en protégeant la santé publique.Learn how we are making your journey with us safe for when we are able to take to the skies with you again. Visithttps://t.co/ww4eTqx52P #WeMissYou #TogetherWeCan pic.twitter.com/i1CCfw7OAG— Kenya Airways (@KenyaAirways) June 6, 2020
Muhammad Albakri, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient a déclaré : « les orientations du document Paré au décollage de l’OACI représentent la marche à suivre à l’échelle mondiale pour l’aviation. La mise en œuvre devrait donner aux gouvernements la confiance nécessaire à l’ouverture des frontières sans quarantaine, et aux passagers la confiance voulue pour prendre l’avion. Mais les lignes directrices ne veulent rien dire si elles ne sont pas suivies. Et c’est là notre principal message aux gouvernements d’Afrique. Si on s’écarte des orientations et des approches obligatoires, en particulier en matière de quarantaine et de distanciation sociale, on nuira à la confiance du public et on rendra les opérations plus difficiles, on ralentira la reprise de l’industrie et on accroîtra les pressions économiques générées par la COVID-19. Cela nuirait à la santé publique et à la reprise économique ».
Pour Ali Tounsi, secrétaire général d’ACI Afrique, la sécurité et la sûreté « demeurent les principales priorités de l’industrie, et ces deux objectifs sont fermement enchâssés dans les activités et la culture d’entreprise des aéroports. S’appuyant sur cet héritage, les orientations du document Paré au décollage de l’OACI sont parfaitement conformes à la vision de notre industrie centrée sur le bien-être des passagers et des employés. Par conséquent, nous pressons les États d’Afrique d’adopter d’urgence des lignes directrices, pour que nous puissions en assurer la mise en œuvre au moyen de mesures uniformes, harmonisées et efficaces dans toute la région, ce qui constitue un prérequis à la reprise durable des voyages aériens, des entreprises et de l’industrie touristique du continent ».
La Covid-19 a « paralysé l’industrie du transport aérien » en Afrique selon l’IATA, qui prévoit une demande en baisse de 58,5% en 2020, « le plus fort déclin parmi toutes les régions ». Les compagnies aériennes de la région devraient afficher des pertes nettes de 2 milliards $ cette année, alors que les revenus passagers déclineront de plus de 6 milliards $ comparativement à l’année précédente. Parallèlement, les aéroports d’Afrique devraient enregistrer une diminution de 51% de leurs revenus en 2020, soit environ 2,2 milliards $. Le nombre de pertes d’emplois en aviation et dans les industries connexes pourraient atteindre 3,1 millions, et la portion de PIB soutenue par l’aviation pourrait diminuer de 28 milliards $. Avant la crise de la COVID-19, l’aviation soutenait 6,2 millions d’emplois dans la région et générait un PIB de 55,8 milliards $.
L’OACI, l’IATA et ACI Afrique ont aussi affirmé leur détermination à soutenir les intervenants de l’industrie dans la région, pour assurer la mise en œuvre et la conformité aux orientations du document de l’OACI. Cela inclut la mise au point de procédures opérationnelles plus détaillées dans quatre domaines particuliers : les aéroports, les aéronefs, les équipages et le fret. Rétablir de façon sûre la connectivité internationale tout en s’assurant que l’aviation n’est pas « une source considérable » de propagation du coronavirus « n’est pas une question de choix, mais une nécessité.
L’aviation affronte le plus grand défi de son histoire ; nous avons besoin des efforts de tous pour relever l’industrie et la remettre en marche, et nous sommes déterminé à y arriver avec le moins possible de perturbation et de risque. Nous allons collaborer avec les États et les soutenir dans la mise en œuvre de ces lignes directrices aussi vite et efficacement que possible, et nous encourageons les gouvernements et les autres intervenants de l’industrie à faire appel à nous », a ajouté M. Albakri de l’IATA.
Par François Duclos ©Air-Journal
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