Discours prononcé par M Youssoufa Mohamed Ali, Secrétaire Général du parti de la Convention pour le Renouveau des Comores (CRC) lors de l...
Discours prononcé par M Youssoufa Mohamed Ali, Secrétaire Général du parti de la Convention pour le Renouveau des Comores (CRC) lors de la session extraordinaire du Dialogue des partis politiques entre les pays arabes et la Chine, pour le renforcement de la coopération Internationale contre le COVID-19, le 22 au 24 juin 2020
(Visioconférence)
Excellence Monsieur le Président de la République chinoise,
Secrétaire Général du Parti communiste Chinois,
Mesdames et Messieurs les Secrétaires généraux des partis politiques
Mesdames et Messieurs,
Depuis le mois de décembre 2019, le monde est affecté par une crise sanitaire planétaire d’une gravité inédite. Un virus, un ennemi invisible déclare la guerre à toutes sociétés, à toutes les Nations, franchit toutes les frontières et menace même les États les plus performants en matière de santé. Des milliards de gens ont été confinés. Des milliers de morts aussi ont été déplorés. Jamais une crise n’a été aussi ravageuse depuis les grandes pandémies de l’histoire, notamment la peste, la grippe espagnole. Jamais, une tragédie humaine n’a porté un coup à l’économie planétaire. Dans les économies développées comme dans les pays en développement, la vague de la pandémie a rapidement sapé les systèmes de santé, et a engendré des conséquences indénombrables, d’une ampleur inégalée.
Mais la crise a été aussi d’une grande découverte, d’une grande révélation. Jamais dans l’histoire mondiale, une pandémie n’a suscité autant de mobilisation internationale, autant de mutualisation d’efforts, autant de partage d’informations et de savoir, et autant de solidarité.
Cette crise, elle nous dit qu’il faut entrer désormais dans l’acte II de la mondialisation. Elle nous montre que nous sommes dans un monde d’interdépendance, et qu’il n’y a pas d’autre choix que de renforcer la gouvernance mondiale, de donner une réponse commune à des menaces globales.
Les vertus pédagogiques de la crise nous amènent à comprendre que le véritable coupable n’est pas la mondialisation. En vérité, la vulnérabilité vient d’une mondialisation sans coopération, sans régulation, sans coordination. Et le remède aux risques qui menacent l’humanité et la paix mondiale n’est pas dans des logiques d’isolement et d’excommunication.
Mesdames et Messieurs,
La vitesse avec laquelle s’est répandu ce virus démontre que faire cavalier seul n’est plus une option. Nous devons travailler ensemble en nous concentrant résolument sur les enjeux mondiaux.
Les épidémies, les catastrophes naturelles, la recherche et le développement conjoint de médicaments et de vaccins, l’insécurité alimentaire et énergétique, la question liée à l’hygiène et aux traitements de déchet, le renforcement du système de la santé, le numérique, l’éducation, la lutte contre la pauvreté et l’injustice, sont tout autant des défis à relever pour construire un monde sûr et solidaire.
En tant que partis politiques, notre rôle est central. Par la proximité avec les populations et leurs attentes, nous devons appuyer le pouvoir en place à créer une symbiose entre les gouvernants et les populations, à être à l’écoute de leurs aspirations dans un cadre de dialogue inclusif propice à créer de la confiance et de la stabilité à défaut desquelles toute politique publique est vouée à l’échec.
Nous devons donc unir nos moyens et renforcer les organismes de régulation internationaux tout en mettant en place un mécanisme de dialogue et d’échanges annuel entre les partis politiques afin de prévenir et de gérer les menaces globales et de discuter sur des sujets d’intérêts communs.
Mesdames et Messieurs,
Dès le début de la pandémie, le gouvernement comorien sous le leadership, de son Excellence, Monsieur Azali Assoumani, a pris des mesures graduelles pour protéger la population. En effet, le gouvernement a fermé nos frontières, suspendu les prières du vendredi et les prières collectives. Nous avons fermé les écoles et interdit les rassemblements de plus de 20 personnes, adopté les mesures barrières, pour enfin décréter un couvre-feu de 20 h à 5 heures du matin à partir du mois de Ramadan. Les prix des produits de première nécessité ont été encadrés pour soulager le pouvoir d’achat des Comoriens.
Le confinement total n’a pas été adopté pour éviter de provoquer un drame social et économique sur des populations qui vivent de l’économie de l’informel. De nombreux compatriotes bloqués à l’étranger ont été rapatriés.
Enfin, le Chef de l’État, Monsieur Azali Assoumani a décidé d’allouer une prime exceptionnelle aux personnels particulièrement mobilisés pour sauver des vies en reconnaissance de leurs efforts exceptionnels.
À ce jour, les Comores comptabilisent 210 cas confirmés, 5 décès et 129 guéris.
Mesdames et Messieurs,
Dès le début de l’épidémie de Covid-19, les jalons de la solidarité internationale se sont traduits en actes.
De nombreux pays, sous le leadership de la République Populaire de Chine, la France, les Emirates arabes — Unis, la République de l’Inde, la République de Madagascar, le Royaume du Maroc, la Fédération de Russie, la Fondation Jack Ma nous ont apporté un appui technique et médical.
À tous, nous remercions pour leur soutien et leurs aides médicales dans la lutte contre le Coronavirus.
Cette solidarité en temps de crise majeure témoigne de bonnes relations amicales et fraternelles entre nos pays respectifs.
En effet, cela constitue une contribution majeure à la lutte mondiale contre l’épidémie, et inaugure cette gouvernance mondiale et de solidarité active.
Je remercie, au nom de la CRC (Convention pour le Renouveau des Comores), parti majoritaire dans le paysage politique comorien, le Parti communiste chinois pour sa vision de la coopération Internationale, empreint d’humanisme et de générosité.
Mon pays, les Comores, sera toujours disponible pour être aux côtés de la République Populaire de Chine dans la promotion d’un monde au service de l’homme.
Je vous remercie.
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