L’incident survenu dans le réseau électrique d’Oichili, Dimani, Domba, Hamahamet et Mboinkou, lié aux manifestations de la population con...
L’incident survenu dans le réseau électrique d’Oichili, Dimani, Domba, Hamahamet et Mboinkou, lié aux manifestations de la population contre les délestages et la pénurie électrique, révèle encore plus la gravité de la crise énergétique que traverse le pays depuis plus de vingt ans.
Cette crise bouleverse le quotidien des comoriens qui vivent au rythme des délestages et souvent de pénuries de cette ressource vitale pour le développement socio-économique du pays.
Cette crise reflète l’opacité avec laquelle le régime gère les affaires publiques, plus particulièrement ce service stratégique en matière de développement. Cette gestion chaotique conduit le régime à se réfugier dans le système de délestage pour masquer son échec à alimenter la population en eau et en électricité, au point de provoquer cet incident malheureux qui a failli entrainer le pays dans la violence.
Rappelons d’ailleurs que l’énergie a été l’une des promesses de campagne d’Azali en 2016, après celle du plein-emploi (un jeune, un emploi), des promesses qui auraient été tenues si ce dernier n’avait pas pris cette voie hasardeuse de manipuler les institutions pour se maintenir au pouvoir à tout prix; des manœuvres qui déstabilisent notre système politico-institutionnel issu des accords de Fomboni, qui, durant quinze ans, a ramené la paix et l’harmonie dans notre pays.
Cette crise révèle au grand jour la corruption qui gangrène les sphères du pouvoir, qui, ces quatre dernières années, a atteint son point culminant. En effet, il est à rappeler l’aide importante accordée à ce régime par le Gouverneur de Sharjah aux Emirat Arabes Unis, Son Altesse le Sheikh Dr Sultan Mohamed Bin Alqassimi, à hauteur de 15 millions d’euros, soit 7 milliards de francs comoriens, pour la réhabilitation du service énergétique aux Comores.
Notons que le Sharjah n’a jamais cessé d’apporter ses soutiens multiformes au développement de notre pays en finançant des projets dont parmi eux l’hôpital de Samba qui abrite actuellement les malades atteints du coronavirus, la Grande Mosquée de vendredi d’Alqassimi à Moroni, pour ce citer que ces deux là.
Il est heureux de constater que notre coopération avec nos amis et frères des Emirats Arabes Unis en particulier et de nos frères du monde arabe en général apporte ses fruits. Un soutien précieux pour le développement de notre pays.
Pour revenir à la crise énergétique, le peuple comorien s’interroge sur l’utilisation réelle de l’aide financière de 15 millions d’euros soit 7 milliards de francs comoriens du Sharjah destinée à réhabiliter le service énergétique aux Comores, qui, au regard des délestages et des pénuries électriques fréquentes, n’a pas été utilisé aux fins escomptées. Or, en gaspillant cette aide financière, non seulement que le régime laisse la population comorienne dans l’obscurité, mais, il la prive de ses activités socio-économiques, en réduisant son pouvoir d’achat et en augmentant les privations sociales.
Nous constatons avec stupéfaction les difficultés avec lesquelles la population comorienne vit cette période de confinement dû au Covid-19 sans eau et sans électricité, ainsi que le jeûne du mois de ramadan, sans que le régime ne manifeste le moindre intérêt à résoudre ce problème. La prochaine mandature aura donc un grand défi à relever : rechercher dans l’urgence les voies et moyens de fournir à la population en eau et en électricité en permanence, pour relancer la croissance économique. Au préalable, cela demande de reformer le service énergétique pour en finir avec cette corruption qui gangrène notre administration.
Dr Karihila, le 03/06/2020
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