Communiqué Front Uni pour la Défense d’Anjouan (FUDA) DIX-NEUF mai 2018 ~ DIX-NEUF mai 2020, cela fait exactement deux ans aujour...
Front Uni pour la Défense d’Anjouan (FUDA)
DIX-NEUF mai 2018 ~ DIX-NEUF mai 2020, cela fait exactement deux ans aujourd’hui depuis que le régime du multirécidiviste putschiste et dictateur Azali Assoumani maintient illégalement l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI dans sa résidence de Voidjou transformée en prison.
D’abord mis en résidence surveillée durant trois mois (19 mai 2018-19 août 2018) sous le motif fallacieux de « trouble à l’ordre public », cette séquestration sera officiellement étendue en « détention provisoire » dans le cadre de l’affaire dite de la « citoyenneté économique ». Une « détention provisoire » qui se prolonge au-delà des délais réglementaires définis par le code de procédure pénal en vigueur. Depuis lors, ses avocats ont épuisé, en vain, toutes les voies légales de recours pour contester cette décision arbitraire devant les tribunaux.
S’il était nécessaire de le rappeler, la Commission parlementaire chargée de cette affaire de la « citoyenneté économique » qui était initialement composée de 5 membres a rendu un rapport à charge signé uniquement par 2 de ses membres qui sont aussi les deux soutiens les plus inconditionnels du dictateur Azali. Les 3 membres restants ayant été marginalisés de l’enquête en raison de leur désapprobation de la méthode et des synthèses taillées sur mesure pour accabler l’ancien président.
Les partis politiques, la société civile, les amis, la famille et même les adversaires politiques de l’ancien président Ahmed SAMBI n’ont de cesse arrêté depuis à dénoncer cette injustice qui lui est infligée, mais ses geôliers restent inflexibles.
Même quand, s’appuyant sur les certificats médicaux, le juge d’instruction a signé le 2 janvier 2020 dernier une ordonnance d’évacuation sanitaire de l’ancien président, celle est restée lettre morte.
Face à cette situation de non droit, le constat est clair : Azali Assoumani poursuit délibérément son intention d’éliminer toute voix discordante face à sa volonté de s’éterniser au pouvoir au risque de mettre en péril l’unité nationale scellée par l’Accord de Fomboni et notamment le respect du cycle de la présidence Tournante.
C’est pourquoi, fort de ce constat, le Front Uni pour la Défense des Intérêts d’Anjouan (FUDA), très attaché au respect des droits humains :
1) CONDAMNE avec la plus grande fermeté l’acharnement politique dont est victime l’ancien chef d’Etat SAMBI ;
2) EXIGE la libération immédiate et sans condition du président SAMBI et de l’ensemble des prisonniers politiques dont le gouverneur élu de l’île d’Anjouan le docteur ABDOU SALAMI ABDOU ainsi que le jeune patriote SALEH Assoumani qui sont tous des otages de la dictature en place aux Comores.
Fait à Paris, le 19 mai 2020
Le Secrétariat
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