Coronavirus et Ramadan: Les importateurs rassurent sur le stock des produits de première nécessité Le ministre de l’économie a expliq...
Coronavirus et Ramadan: Les importateurs rassurent sur le stock des produits de première nécessité
Le ministre de l’économie a expliqué que l’avènement de la pandémie coronavirus bouleverse les économies mondiales et l’économie comorienne n’est pas épargnée. Des réflexions sont actuellement menées pour étudier l’impact sur notre économie et dégager des pistes de solution, évaluer la quantité et les produits qui constituent le stock actuel des importateurs dans l’optique d’éviter d’éventuelles ruptures de stocks.
Les questions les plus urgentes concernent le secteur privé en ce sens qu’au niveau de secteur public, le stock en riz et en hydrocarbures disponible est suffisamment important pour couvrir une grande période (capacité de stockage des hydrocarbures est de 45 jours). Le gouvernement est à l’écoute du secteur privé afin de prendre les mesures adéquates pour faire face.
Au niveau de la chambre de commerce, des informations laissent entendre que le pays serait prochainement confronté à une pénurie de produits de première nécessité dans plusieurs domaines plus particulièrement dans les domaines alimentaire et pharmaceutique. Il s’avère que plusieurs containers sont bloqués en Chine. Par conséquent, l’acheminement des produits au niveau du commerce international est complètement bouleversé. Pour la direction du commerce, les équipes sont descendues sur le terrain pour rencontrer les importateurs pour obtenir des informations sur les types et la quantité de produits qui constituent le stock des opérateurs économiques. Il en est ressorti que les données sont incomplètes en ce sens que plusieurs importateurs rechignent à communiquer leurs chiffres.
Pour les importateurs, le pays ne risque pas de pénurie de produits de première nécessité. Le coronavirus n’était pas, certes, attendu. Toutefois, les patrons avaient effectué leurs commandes en prévision de l’arrivée du Ramadan et de la période des grands mariages. Les importateurs ont fait leurs plannings jusqu’au mois d’août, une information qui rassure les autorités qui voyaient se pointer le spectre d’une rupture de stock.
Les importateurs estiment que si rupture de stock il devait y avoir, ce serait uniquement due à un souci logistique au port de Moroni, parce que fustigent-ils, Moroni terminal- qui n’utilise qu’un chaland, sans grue, sans effectif suffisant sans oublier des heures de travail réduites- ne dispose pas des infrastructures obligatoires pour fluidifier les activités au port.
Les containers commandés depuis le mois de février ne sont toujours pas arrivés- plusieurs d’entre eux sont bloqués à Mombasa- parce que le déchargement au port se fait au ralenti et les bateaux ne veulent pas rester au large. Les importateurs évoquent la possibilité que toutes les commandes arrivent au même moment -lorsque les opérations seront fluidifiées au port- ce qui risque de les déséquilibrer financièrement de façon considérable.
Les hommes d’affaires recommandent que le gouvernement intervienne auprès de Moroni Terminal pour que des investissements aient lieu pour disposer des équipements devant faciliter les opérations de décharge des bateaux.
Faire en sorte que le déchargement des conteneurs des produits carnés soit prioritaire au lieu de mettre l’accent sur les produits dont l’impact n’est pas aussi visible du moins dans la situation actuelle. À titre d’exemple, le déchargement du ciment n’est pas une priorité absolue en ces temps d’urgence, semblent toujours convaincus les opérateurs économiques. Le Synaco de son côté, propose une révision à la baisse (exceptionnelle) du prix du riz, seul aliment dont le stock est jugé suffisant pour faire face à cette situation exceptionnelle.
©Ministère de l'économie
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