Communiqué du Front pour une transition démocratique aux Comores : Triste anniversaire Le 24 Mars 2020 marquera le triste annivers...
Communiqué du Front pour une transition démocratique aux Comores : Triste anniversaire
Le 24 Mars 2020 marquera le triste anniversaire d’un jour de deuil pour la démocratie et l’état de droit en Union des Comores.
C’est l’anniversaire de la fin d’une ère de paix et de stabilité qui succéda aux accords de Fomboni, lesquels avaient mis fin à une crise séparatiste restée dans nos mémoires.
En ce jour triste du 24 Mars 2019 le putschiste Azali Assoumani a réalisé un véritable coup d’état électoral dans le cadre d’élections anticipées, jugées non transparentes et peu crédibles par le peuple comorien et les organisations internationales. Ce coup d’état interviendra après plusieurs manœuvres qui ont aboutila suppression de la cour constitutionnelle et à l’adoption à marche forcée, dans des conditions dénoncées par l’ensemble des forces de l’opposition, d’une constitution sur mesure permettant au colonel Azali assoumani de rester au pouvoir jusqu’en 2030.
Le 24 Mars 2019 fût un jour de douleur !
Le coup d’état électoral fût le point de départ d’un régime dictatorial où s’installèrent la torture, les assassinats ciblés, les emprisonnements sans procès, la fin du droit de manifester, la mise à sac des caisses de l’état et la destruction progressive du tissu économique.
Le 24 Mars 2019 fût un jour de colère !
Car fait mémorable ; dans l’histoire de notre pays, quelques jours après le forfait d’Azali Assoumani, la Diaspora s’est soulevée !
A Marseille, Paris, Nice, Lyon, la Réunion, Genève, Dakar…des collectifs de citoyens se sont organisés pour demander, dans le cadre de grandes manifestations pacifiques, d’actions diplomatiques en liaison étroite avec les partis politiques, le départ du dictateur, le retour de la démocratie et de l’état de droit.
Au pays, à Moroni, Fomboni et Mutsamudu une rébellion et un fort mouvement de désobéissance civile se sont soulevés contre la dictature.
En ce jour de 24 mars 2020, des civils, des politiciens et des journalistes croupissent encore dans les geôles de la dictature, subissant tortures et humiliations.
Dans ce tableau très sombre de la dictature, on oubliera jamais les blessés, les morts, les violences faites aux femmes et celles et ceux qui sont forcés à l’exil.
C’est ainsi que la voix de ceux que l’on qualifie de premier bailleur de fonds de l’union des Comores a résonné dans notre beau pays, réveillé le courage de la jeunesse, des hommes et des femmes qui n’hésitent plus à braver la force brutale de celui qui écrase nos libertés.
Le peuple comorien est désormais debout !
Ce peuple qui a subi tant d’épreuves se dresse maintenant face à une dictature qui est devenue un objet de haine pour toute une jeunesse sans emploi et sans avenir.
Ce peuple a retrouvé sa dignité et a décidé de laisser de côté les divisions qui affaiblissent pour faire place à la force de l’unité et gagner la bataille pour la paix, la démocratie et le développement.
Mais il sait que le chemin qui mène vers la victoire est couvert de nombreuses embûches. Du cyclone Kenneth hier au Coronavirus mortel aujourd’hui, Il sait, qu’abandonné à son sort par la dictature, il ne pourra compter que sur ses propres forces et sur l’assistance souvent détournée des organisations internationales. Il sait qu’Azali tuera encore, que d’autres combattants de la liberté et d’autres opposants viendront croupir dans ses geôles infâmes !
Jusqu’au jour prochain où les colères des rues des îles de la lune viendront balayer Azali et son système et les renvoyer là où ils n’auraient jamais dû sortir, LE NEANT
Paris le 24 Mars 2020, pour le FTD
Said Antoissi Ben BEREDA
Said Antoissi Ben BEREDA
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