Chayhane, ministre des finances (à gauche) Un ministre qui nous coûte « un pognon de dingue » Heureux comme un ministre des finance...
Chayhane, ministre des finances (à gauche) |
Un ministre qui nous coûte « un pognon de dingue »
Heureux comme un ministre des finances de l’Union des Comores. Finalement, ce n’est pas pour rien si ce ministère reste l’un des plus convoités du gouvernement sous nos tropiques. Ce portefeuille ministériel permettrait à ses heureux titulaires de bénéficier des largesses que ne jouiraient pas leurs collègues du gouvernement. L’actuel ministre des finances de l’Union des Comores serait ainsi le plus gâté de l’équipe d’Azali et cela ne tient pas seulement au fait qu’il occupe ce poste depuis 2016.
L’actuel argentier de l’Etat couterait entre 9 700 000 et 18 700 000 Kmf par mois de salaire et traitement aux contribuables comoriens. Une somme qui se compose ainsi : 850000 (salaire), 350 000 (loyer), 500 000 (fond noir) et tenez-vous bien... entre 9 millions et 17 millions (selon la performance du mois) provenant de la redevance administrative unique, la fameuse RAU. Bref, le ministre des finances de ce pays, depuis peu à revenus intermédiaires, nous coûte un « pognon de dingue » comme dirait le président français Emmanuel Macron. A ce rythme, le ministre Chayhane risque d’émerger avant nos pauvres îles.
En attendant que les Comores soient ce pays où le miel et le lait coulent à flots comme nous promettent les tenants du pouvoir, l’Emergent en chef peut multiplier les visites médiatiques dans les maigres entreprises locales. C’est apparemment cela qui portera les réponses aux désidératas exprimés par les opérateurs économiques et les commerçants lors de leur récente grève.
Pour servir la propagande, le locataire de Beit-Salam pourra toujours feindre le mouvement pour montrer que lui et son gouvernement bougent. Cela restera toujours moins cher et efficace aux yeux d’une partie de la population que de mettre en place les mesures susceptibles de rendre ces entreprises réellement compétitives et performantes et contribuer ainsi au développement de notre pays. Demain sera certainement un autre jour...
Par Faïssoili Abdou, journaliste indépendant
COMMENTAIRES