Un jeune Comorien a été condamné, ce vendredi, par le tribunal correctionnel de Quimper, à dix mois de prison ferme pour avoir sauvagemen...
Un jeune Comorien a été condamné, ce vendredi, par le tribunal correctionnel de Quimper, à dix mois de prison ferme pour avoir sauvagement agressé un homme qui promenait son chien mardi soir en centre-ville.
Le tribunal correctionnel de Quimper jugeait, ce vendredi, une affaire d’agression. La deuxième en une quinzaine de jours dans les rues du centre-ville. Le prévenu, 22 ans, débarque dans le box en jogging, les mains dans les poches. Originaire des Comores, il parle couramment le français. Mais lorsqu’il doit justifier son domicile, le jeune homme se met à parler chinois.
Expulsé il y a quinze jours du FJT Saint-Exupéry et domicilié au CCAS, il affirme vivre chez son cousin. Cousin qui n’a pas de logement. Puis, il dit dormir chez un ami dont il ignore l’adresse. En revanche, lorsqu’il est face aux policiers le soir de l’agression, il ment volontairement pour être placé en garde à vue et avoir un toit. Un exposé qui pourrait prêter à sourire s’il n’y avait pas de victime dans cette affaire. Dans la salle, un homme d’une quarantaine d’années, affaibli, s’avance vers la présidente. Il porte toujours les séquelles d’une soirée d’horreur ayant entraîné un traumatisme crânien, six agrafes au cuir chevelu, des lésions, des entorses…
Mardi dernier, l’homme promène son chien sur les quais de l’Odet avant d’être interpellé par le prévenu accompagné de sa « meuf » et d’un ami, un mineur originaire de Madagascar. Après avoir refusé de lui donner une cigarette, le prévenu le menace de mort et l’insulte, notamment avec des propos racistes. S’ensuit une rixe entre les deux hommes avant que le jeune Malgache lui assène des coups de bâton dans le dos. Son chien reçoit aussi des coups.
« Je vous propose d’aller en prison pour avoir un toit »
Blessée, la victime rattrape ses agresseurs qui viennent de se sauver, à hauteur du pont de La Poste. Et la rixe se poursuit. Après avoir reçu un pot de fleurs dans le thorax, la victime est maintenue au sol par le prévenu pendant que le mineur continue de le frapper à coups de bâton, notamment au niveau de la tête. « Je n’ai jamais vu quelqu’un avec autant de haine », témoigne, difficilement, la victime tout en regardant le prévenu. « Il avait un regard de tueur. Quelqu’un de plus petit que moi serait peut-être mort ».
L’arrivée des témoins et de la police, vers 22 h 20, met aussitôt en fuite le plus jeune des agresseurs (il a depuis été interpellé, ndlr) tandis que le Comorien est interpellé sur place. Quant à la victime, elle est prise en charge par les secours après avoir fait un malaise. L’homme, profondément choqué par cette sauvage agression, a bénéficié de 14 jours d’ITT.
« Ce sont des actes inqualifiables, de la violence gratuite qui ne mérite aucune indulgence », souligne le procureur Dominique Tailhardat, qui requiert huit mois ferme et son maintien en détention. « Je vous propose d’aller en prison pour avoir un toit », sèche-t-il. Le tribunal le condamne à dix mois ferme avec maintien en détention et à une interdiction de séjour en Bretagne et en Loire-Atlantique pendant dix ans.
© Le Télégramme
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