Le ministre des affaires étrangères de L'Union des Comores, a rencontré la presse, ce matin. Il est revenu sur la conférence des...
Le ministre des affaires étrangères de L'Union des Comores, a rencontré la presse, ce matin.
Il est revenu sur la conférence des partenaires et les derniers voyages du chef de l'Etat en Égypte et au Kenya. Après plus d'heure d'exposé, il est difficile de comprendre quels sont les grands axes stratégiques de notre politique extérieure.
Pourtant , dans un monde qui traverse une phase chaotique faite d'incertitudes et d'imprévisibilité, notre diplomatie se doit de tracer des orientations claires.
Depuis son arrivée à la tête de notre diplomatie, Amine Souef a imposé des infléchissements déroutants. Nos alliés traditionnels à commencer par la Chine, sont relégués au second plan, au profit de pays aux visées hégémoniques telle que l'Arabie Saoudite et La France.
Avec ces deux nations Souef a érigé la vassalité en doctrine. Si notre archipel a toujours été une chasse gardée de la France, le gouvernement Azali a établi un lien de subordination poussé à son paroxysme. Les Comores obéissent au doigt et à l'œil au quai d'Orsay.
Chaque pays a besoin de ce qu'on appelle en relations internationales, une "autonomie stratégique". Nous n'en avons plus. L'exemple le plus éloquent pour illustrer notre statut d'état vassal, qui se soumet au plus offrant, est la rupture diplomatique avec le Qatar, en juin 2017, que les Saoudiens nous ont imposé.
Nous avons perdu un partenaire économique majeur qui a avait investi des centaines de millions de dollars dans des secteurs clés. Pour quel résultat? Deux ans après, L'Arabie Saoudite était absente de la Conférence des partenaires, mais il y a quelques jours le tapis rouge a été déroulé à Riyad pour accueillir avec les honneurs le premier ministre du Qatar.
Face à ce rapprochement diplomatique et réchauffement des relations entre les deux pays frères. Nous sommes dans la posture risible du dindon de la farce. Si seulement nos diplomates avaient retenu notre sagesse africaine, qui nous enseigne que "affaires cabris, moutons ne rentrent pas".
Aujourd'hui le Qatar investit des milliards en Afrique et a amorcé un partenariat stratégique avec le Rwanda. Une immense perte pour les Comores et une grossière erreur stratégique parmi tant d'autres du gouvernement Azali.
Une diplomatie Comorienne qui se respecte, bannirai toute subordination et vassalité, pour adopter une autonomie stratégique qui fait passer les intérêts Des Comores, avant ceux des autres pays.
Par Al Comorya
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