Naribarikishe yi Komori Le Bureau National Communiqué La situation politique qui prévaut au pays est porteuse d’une précarit...
Le Bureau National
Communiqué
La situation politique qui prévaut au pays est porteuse d’une précarité dangereuse pour la paix et contre la stabilité sociale. La répression atteint un niveau plus qu’alarmant. Les manifestations pacifiques sont interdites et réprimées lorsqu’elles ont lieu. Les manifestants sont arrêtés arbitrairement. La menace et le harcèlement policiers font légion.
Le 30 novembre 2019, la manifestation des femmes contre la dictature et pour l’Etat de droit a été sauvagement réprimée. Treize manifestantes, deux de leurs chauffeurs ainsi qu’un des journalistes qui couvrait l’évènement ont été violemment arrêtés avec comme chef d’accusation le « trouble à l’ordre public ». Chef d’accusation employé de façon permanente dans la justice politique installée par le colonel Azali pour justifier sa forfaiture.
Cette situation est la suite logique d’une politique dictatoriale qui soumet la population à la répression, à la peur et à la corruption depuis le hold-up électoral du 24 mars 2019. Le gouvernement illégitime qui s’en est issu continue d’exercer d’une manière effrénée une politique d’autruche caractérisée. C’est dans ce contexte que des élections législatives et municipales boycottées par l’opposition et la société civiles sont imposées pour janvier et février 2020.
Engagé pour le changement du système qui porte la dictature et l’injustice, entre autres, le mouvement Naribarikishe yi Komori :
➢ Réitère sa vive condamnation et son opposition farouche au régime dictatorial
➢ S’insurge contre l’interdiction et la répression armée des manifestations pacifiques
➢ Dénonce les arrestations, le harcèlement et l’intimidation des journalistes et exige la libération inconditionnelle du journaliste Oubeid Mchangama
➢ Demande la libération de tous les prisonniers politiques et tous ceux qui sont en résidences surveillées et sous contrôle judiciaire
➢ Exprime son soutien manifeste à tous ceux et à toutes celles qui se battent contre la dictature
➢ Soutient et salue la mobilisation populaire locale et de la diaspora engagée dans la lutte pour la démocratie et pour un Daula ya Haki
➢ S’inscrit dans la résolution commune des organisations politiques et de la société civile pour la mise en place d’un gouvernement de transition ayant pour missions d’œuvrer pour les fondamentaux et les dispositifs de l’Etat de droit.
Le mouvement Naribarikishe yi Komori appelle au sursaut national par le soulèvement populaire en vue de hâter le processus de changement non seulement de régime mais surtout de système.
Fait à Marseille le 05/12/2019
Le Premier Secrétaire National
Dini Nassur
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