Le rideau est tombé, la scène théâtrale de la conférence de Paris vient d’achever. Il est alors temps de dresser le bilan. Qui veut enten...
Le rideau est tombé, la scène théâtrale de la conférence de Paris vient d’achever. Il est alors temps de dresser le bilan. Qui veut entendre entendra! Un parcours dont personne n'ignorait l'objectif.
Il était pour Azali Assoumani de se légitimer au niveau international pour se revêtir l'habit d'un président qui organise des événements internationaux à l'étranger. Acquis ou non, c'est à lui et son gouvernement, de prendre conscience de ce qui s'est passé et dresser un inventaire.
Qu'il soit clair pour tous les comoriens et toutes les comoriennes qu'aucun développent n'est possible aux Comores sans l'implication de la bonne foi de la diaspora. Ce n'est pas pour vanter l'équipe du football comorien, mais le développement du pays ne passera que de la sorte. Des jeunes issus de la diaspora qui voudront avec la bonne foi faire honneur tout simplement pour leur pays d'origine.
Des jeunes déterminés, par là, il faut bien faire la différence entre moi, Msa Ali Djamal et cette jeunesse. Un engagement de la sorte sera conditionné par la démocratie et la justice sinon nos rêves resteront des cauchemars à jamais. L'économie n'est pas compatible avec la dictature et l'instabilité. Certains pays arabes en avaient fait l'exception et maintenant ils paient les conséquences. Le monde a changé et il faut absolument s'adapter.
Oui, presque tous les intervenants dans la conférence, chacun à son tour a parlé de la fragilité des Comores, un climat défavorable à l'économie au risque énorme. Ceci s'ajoute l'instabilité politique et sociale qui commence à prendre une portion jamais connue. La justice parait être marchandage au détriment de la confiance. Quelle économie peut-on bâtir dans un tel chantier?
La conférence de paris est soldé à 3,9 milliards d'euros. Le chiffre est intéressant, surtout pour un comorien, mais quelle est la réalité de ce chiffre?
Loin d'un don financier, ce sont des promesses d'investissement à caractère d'aide au développement. La réalité est toute une autre chose, c'est au gouvernement comorien de payer toute la facture de cet événement évaluée à plus de 1,5 milliard d'euros. Il serait l'oeuvre du gouvernement de rassurer la fiabilité des projets, la confiance de l'économie, la réalité de la démocratie et de la justice pour prétendre avoir ces investissements débloqués pour les Comores. A savoir que pendant ce temps, la trésorerie des Comores est vidée pour financer cette conférence et dorénavant le pays est engagé à payer des créances.
On est loin de l'émergence annoncée dans toutes les occasions. Azali est allé emprunter de l'argent, il a emprunté une expression. L'émergence ne se fait pas par 1,5 milliard d'euros de crédit, elle se fait par des initiatives de bonne foi avec des patriotes déterminés avec pleine de conviction de porter le drapeau de leur pays plus haut. Le putschiste, Azali Assoumani a échoué le pari une encore fois.
MMADI MALIK HAKIM
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