Conférence de Paris : la montagne a accouché d’une souris On s’y attendait, ce n’est pas une surprise. La Conférence de Paris est vou...
On s’y attendait, ce n’est pas une surprise. La Conférence de Paris est vouée à l’échec. Initialement prévue pour être une conférence de « Bailleurs », elle s’est transformée en une conférence de « Partenaires ». Vous en connaissez la différence ainsi que la raison de ce revirement. Face au climat d’insécurité qui prévaut dans notre pays, les bailleurs de fonds n’ont pas jugé utile d’investir dans un pays sans loi ni justice, de crainte de subir des désagréments.
En effet la conférence s’est donc transformée en un séminaire des partenaires : le FMI, la Banque Mondiale, l’Union Européenne, le Pnud, la BAD et de certains pays amis etc, représentés par leurs représentants accrédités aux Comores., en vue d’évaluer les projets déjà en cours comme la construction du réseau routier. Ce projet conclu par le Président Ikililou Dhoinine et son vice-président Mohamed Ali Soilihi et inauguré par Azali Assoumani.
Dans ce cas, pourquoi se rendre à Paris pour une conférence des partenaires ? Pourquoi ne pas inviter nos partenaires aux Comores, à Maloudja à Mitsamiouli pour faire une retraite afin d’évaluer les programmes en cours ? Cela aurait permis d’éviter les dépenses inutiles et considérables engagées pour prendre en charge tout ce monde à Paris (Les amis, les domestiques, les copains et les proches).
Cette manne financière aurait permis de payer les agents de l’Etat en général plus particulièrement ceux d’Alwatwan, d’Ortc, les contractuels de l’Assemblée Nationale qui comptabilisent plusieurs arriérés de salaires et/ou de régler le problème du syndicat de l’Université, des enseignants du primaire et du secondaire. Cette manne financière dilapidée aurait également permis de réhabiliter les établissements scolaires détruits par Kenneth et dont la plupart sont délabrés.
Nous insistons : Les bailleurs de fonds ont boycotté la conférence de Paris à cause du climat d’insécurité qui prévaut dans notre pays. Mais pour Azali, peu importe l’échec. Ses objectifs sont clairs : d’abord, puisque la Conférence avait lieu en France, pays défenseur des droits de l’homme, il a voulu tenter de prouver à la communauté internationale qu’il est un Président légal et légitime. Peine perdue.
Ensuite il a voulu tromper le peuple comorien en lui faisant croire qu’il a de solutions à ses problèmes. Peine perdue. Au contraire, il les aggrave. Oublie-t-il qu’il a déjà licencié plus 5 000 jeunes ? Oublie-t-il que les salaires des agents de l’Etat sont revus à la baisse ? Oublie-t-il que les impôts et taxes douanières sont rehaussés entrainant la cherté de la vie ? Le peuple comorien ne lui trouvera jamais grâce !
Qui pourrait croire qu’une conférence pour le développement puisse produire des résultats dans des conditions aussi opaques ? Lorsque nous (Candidat Dr Karihila et l’équipe de campagne présidentielle anticipée de 2019) avons fait cette proposition de tenir une conférence, mais à Moroni pour justement éviter les dépenses fantaisistes, pour attirer des investisseurs aux Comores, nous avions énuméré un certain nombre des conditions pour sa réussite : Réconcilier les cœurs des Comoriens, trouver de solutions sur l’instabilité politico-institutionnelle du pays et impliquer les Experts nationaux et internationaux en la matière.
Nous sommes convaincus qu’on ne peut jamais développer un pays en proie à l’instabilité politico-institutionnelle et où la justice est muselée. Nous n’allions jamais organiser une telle conférence sans l’implication effective de la diaspora dont nous connaissons l’impact de son investissement dans notre économie. Oui le Président français SEM Emmanuel Macron et son Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères SEM Le Drian avaient raison de répéter plusieurs fois à Mr Azali Assoumani que la diaspora comorienne est un partenaire économique indispensable au développement des Comores.
A titre de rappel, la diaspora investit aux Comores à hauteur de 59 milliards de francs comoriens par an dans le circuit officiel. Nous leur devons du respect et des reconnaissances non des injures et des humiliations.
Nous insistons et signons que la conférence de Paris est vouée à l’échec. Néanmoins, la tenue de cette conférence dans cette prestigieuse capitale de la France, pays défenseur des droits de l’homme, a permis davantage à notre diaspora à travers leurs manifestations de montrer au monde entier que le Dictateur Mr Azali Assoumani est un Président illégal et illégitime fortement contesté par le peuple comorien.
Le 10/12/2019
Dr Hamidou Karihila
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