Les Autorités publiques préparent la conférence des bailleurs de fonds en décembre 2019. Nous n'avons pas encore vu le fond des proje...
Les Autorités publiques préparent la conférence des bailleurs de fonds en décembre 2019. Nous n'avons pas encore vu le fond des projets et des programmes proposés en dehors des listes de projets cités par l'ancien gouverneur de la Banque Centrale des Comores, Responsable du pilotage de ladite conférence.
Parmi les projets figurent les transports, l'agriculture et les infrastructures routes comme des projets structurants. Il aurait clair pertinent de voir le contenu afin de permettre une amélioration du contenu. En l'état actuel, il est difficile de discuter le contenu sans un rapport rédigé, clair et officiel. Toujours est-il que j'attire l'attention sur la nécessité de mettre l'accent sur au moins 4 :
- la réforme de l'éducation et la professionnalisation de l'enseignement avec le développement de la formation professionnelle et technique permanente et donc la qualification des ressources humaines, la mise en place de lycées techniques et professionnels, le développement de l'innovation, la recherche et développement et la professionnalisation des enseignements à l'Université, bref un plan Marshall de l'éducation avec la lutte contre l'échec scolaire et l'égalité des chances dans l'éducation et l'insertion professionnelle ;
- L'amélioration de la gouvernance publique : transparence, amélioration de la lutte contre la corruption avec le respect des règles de passation de marchés publics, le développement accéléré d'un service public digital et l'amélioration du taux de recouvrement des ressources publiques avec l'insertion du secteur informel dans l'économie légale par l'incitation et l'encouragement avec la simplification des démarches administratives
- L'amélioration de l'attractivité des Comores pour figurer parmi les 100 premiers dans le classement de Doing Business, des réformes plus incitatives pour réduire le coût du crédit de l'entrepreneuriat avec des fonds de garantie jeunes entrepreneurs, nécessité de créer un fonds d'amorçage des projets entrepreneuriaux pour favoriser l'autonomisation des femmes avec une agence d'accompagnement sur une durée minimale de 3 ans des initiatives privées des jeunes et moins jeunes...
- La promotion du Made in Comoros avec la mise en place de dispositifs de soutien des énergies et initiatives de production locale privée et à capitaux mixtes avec la mise en place d'un crédit agricole et de développement industriel, nécessité de mettre de développer les groupements d'intérêt économique et la modernisation des productions vivrières et leur transformation et ainsi augmenter le pouvoir d'achat de la population et réduire le taux de pauvreté qui touche 4 personnes sur 10 ;
- La mise en place d'une Agence Nationale de développement de l'industrie touristique et de l'exploitation des produits des produits halieutiques etc.
Il est également essentiel de mettre en place un plan Marshall pour soutenir la jeunesse, clé incontournable pour assurer un décollage économique durable et éviter que la jeunesse ne devienne une bombe à retardement prête à exploser.
Bref, il est recommandé de favoriser avant tout un développement endogène avec la mise en œuvre de réformes publiques plus ambitieuses, plus transparentes et plus soutenues.
Sans ces réformes, la crédibilité des actions publiques menées risque d'être hypothétique.
Tout est question de volonté politique, de choix des bonnes compétences aux bons postes.
Darchari MIKIDACHE
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