À l'Hôtel de ville d'Antananarivo, les cinq candidats à la mairie de la capitale s'affrontent lors d'un débat, à moins de ...
À l'Hôtel de ville d'Antananarivo, les cinq candidats à la mairie de la capitale s'affrontent lors d'un débat, à moins de deux semaines de l'élection, le 15 novembre 2019. © Sarah Tétaud / RFI |
Durant près de trois heures ce jeudi, les cinq candidats à la mairie d’Antananarivo se sont affrontés le temps d’un débat télévisé, organisé par la Fondation allemande Friedrich Ebert. Souvent considéré comme le tremplin pour la présidence de la République, ce poste de premier magistrat de la capitale concentre une grande partie des regards.
Les cinq concurrents ont chacun deux minutes pour convaincre le public et les téléspectateurs de voter pour eux le 27 novembre prochain. « Je serai l’homme qui fera appliquer la loi », commence l’indépendant Eliace Ralaiarimanana. « Je ferai en sorte de donner plus d’indépendance et de pouvoir à la mairie. Je dépolitiserai les administrations de la ville », poursuit Rina Randriamasinoro, l’ex-directeur administratif et financier de la commune, aujourd’hui candidat du TIM, le parti de Marc Ravalomanana.
Feno Andrianjoelina, candidat sans parti, promet s’il est élu de commander « un audit financier de la commune pour comprendre où sont passés les 225 milliards d’ariary (56 millions d’euros, NDLR) dont on a perdu la trace. » L’artiste Alban Rakotoarisoa, président du parti APM, prévient quant à lui : « Je me lance pour être maire de Tana et non pour être le futur président du pays. […] Moi, je ne suis pas une poupée que l’on place à un poste et à qui l’on dicte les choses. »
Un message directement adressé au candidat du TIM mais aussi à Naina Andriantsitohaina, candidat de l’IRD, le parti présidentiel. Ce dernier, qui s’est lancé dans la course à la mairie pour « redorer le blason d’une capitale au bord du gouffre », dit-il, souhaite augmenter le salaire des employés communaux et instaurer l’impôt pour tous.
Dans une capitale au bord de l’asphyxie, où pollution, embouteillages, amas d’immondices, coupures d’eau et d’électricité exaspèrent chaque jour un peu plus ses presque trois millions d’habitants, la tâche du prochain maire de la ville s’annonce d’ores et déjà ardue.
Par RFI
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