Le Président Azali Assoumani doit pouvoir enterrer les anciennes pratiques et lancer enfin la renaissance des Comores POINT OF VIEW ...
Le Président Azali Assoumani doit pouvoir enterrer les anciennes pratiques et lancer enfin la renaissance des Comores
POINT OF VIEW
L'accélération de l'Histoire a bouleversé les mentalités. L'évolution des esprits, en transformant les structures des sociétés, impose une autre lecture des priorités. Le concept dominant est désormais celui du changement, non pas de l'accessoire mais il s'agit d'adapter les réformes aux exigences du temps avec compétences et capacités.
La bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la mise en place d'un État de droit sont vidés de leur sens lorsque des inégalités criantes expriment le contraire, lorsque quelques uns parmi les opérateurs économiques, des hauts fonctionnaires et des hommes politiques corrompus se partagent l'essentiel des richesses auxquelles la majorité n'aura jamais accès.
Cette certitude qui fonde la notion d'injustice n'est plus acceptable. Les mots ne peuvent plus être des coquilles vides, et pour y remédier il convient de prendre à bras le corps le concept de la justice, car c'est l'état de droit qui fonde et irrigue l'adhésion populaire. Il faut que la société n'hésite pas à s'ouvrir à de nouveaux acteurs, que dans le même temps tombent certains privilèges, que la jeunesse sente que l'avenir s'ouvre aussi pour elle.
Aujourd'hui, nous devons viser la satisfaction de besoins collectifs bien plus qu’individuels. Les droits humains vont exprimer cette sensibilité collective, mais il ne suffit pas de fournir l'eau, le courant et tracer des routes, quand bien même ce combat doit être gagné chaque jour et qu'il n'est certes pas facile, toutefois le chemin parcouru par les Comores, qui est indiscuté, situe encore le pays à la lisière des pays émergents, nous impose une vision de promotion des talents et de la jeunesse.
Nous devons accueillir en permanence ceux qui sortent de l'école, de l’apprentissage pour donner à la population la force du ressenti d'une nouvelle structure qui vient se mettre en place. Toute société de développement doit promouvoir la classe moyenne, celle qui crée l’emploi. C’est elle qui formera le poumon de l'avenir, la fonction publique a d’autres enjeux.
Le travail ne prendra tout son sens que si les transformations sociales se ressentent tant dans le quotidien que dans les perspectives; et pour cela nous devons impérativement accepter d’abattre quelques privilèges de quelques uns qui contraignent le développement du pays et bloquent l'avenir des Comores.
En un mot, c'est d'une société plus juste qu'il s'agit, c'est celle que nous voulons tous et nous savons que son apparition fera peut être grincer quelques dents, mais il y en a tant qui au contraire trouveront l'opportunité de leur épanouissement qu'il est important que chacun sache qu'aux Comores les mots ont un sens et que nous le respecterons
YES WE CAN CHANGE
Thoueybat Said Omar
Saïd Hilali
23 novembre 2019
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