Le président comorien Azali Assoumani a appelé l’opposition à participer aux élections législatives prévues début 2020 et qu’elle menace ...
Le président comorien Azali Assoumani a appelé l’opposition à participer aux élections législatives prévues début 2020 et qu’elle menace de boycotter à moins que ses exigences, notamment de transparence du scrutin, soient remplies.
“Mon souhait le plus ardent est qu’ils (l’opposition) viennent participer à ces élections car nous avons beaucoup à faire” sur le plan législatif, a déclaré le président Azali dans une interview diffusée mercredi soir sur la chaîne de télévision France 24.
“Ils ont boycotté le référendum (en juillet 2018), ils sont venus aux élections présidentielles (en mars 2019), ce que j’ai beaucoup apprécié, je les en remercie”, a-t-il ajouté.
Le référendum constitutionnel a renforcé les pouvoirs du président Assoumani, notamment en l’autorisant à accomplir deux mandats successifs au lieu d’un. Quelques mois plus tard, le chef de l’Etat sortant a été réélu à la tête du pays, lors d’un scrutin entaché, selon l’opposition et des observateurs internationaux, de fraudes.
L’opposition comorienne a conditionné sa participation aux législatives de 2020 à plusieurs exigences, notamment le vote de la diaspora et la garantie de scrutins “transparents, libres et démocratiques”.
Mais le président Azali a refusé publiquement de répondre à ces demandes, se bornant à dire sur France 24 que “ce serait un plaisir” que l’opposition participe aux législatives.
Les accusations de fraude rejetées
Il a en outre de nouveau rejeté les accusations de fraude lors de la présidentielle. “Les élections se sont très bien passées (…). Je n’ai jamais vu une campagne aussi bien se passer”, a-t-il affirmé.
Interrogé sur l’objectif de la France d’expulser 25.000 personnes de l‘île de Mayotte, que revendique l’Union des Comores, le président Azali s’est dit “attristé”.
“Il y a des Comoriens à Paris, à Marseille (sud de la France), pourquoi des Comoriens ne peuvent pas être à Mayotte ? Voilà le paradoxe !”, a-t-il estimé.
Le président français Emmanuel Macron, en déplacement à Mayotte en octobre, a assuré que la France allait expulser plus de 25.000 personnes en 2019 dans le cadre d’une opération de lutte contre l’immigration clandestine lancée en août.
AFP
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