La diaspora comorienne condamne la venue à Paris du "dictateur" Azali Une plate-forme de la diaspora comorienne en France a...
La diaspora comorienne condamne la venue à Paris du "dictateur" Azali
Une plate-forme de la diaspora comorienne en France a condamné vendredi la venue à Paris, à l'occasion d'une conférence de bailleurs de fonds, du président Azali Assoumani, dont elle conteste la "légitimité".
Dans un communiqué, Le Front pour la transition et la démocratie (FTD) a manifesté "son opposition à la présence du dictateur Azali à cette conférence de bailleurs de fonds, présence appuyée et soutenue par la France".
Le président comorien doit venir solliciter le soutien des bailleurs publics et des investisseurs privés lors d'une "Conférence des partenaires au développement des Comores", qui se tient les 2 et 3 décembre dans la capitale française.
"Le FTD condamne cette conférence et le soutien plus que condamnable de la France à un régime qui bafoue les droits élémentaires de ses citoyens et réprime leurs libertés individuelles et collectives", selon son communiqué.
"Le soutien de la France ne tient pas compte des aspirations du peuple comorien. Depuis le 24 mars, l'opposition et le peuple ne reconnaissent pas M. Azali comme le président légitime", a déclaré à l'AFP Jimmy Adam, représentant du FTD en France.
La diaspora comorienne prévoit des manifestations de protestation aux alentours de la conférence lundi et mardi prochains, a-t-il ajouté.
M. Adam a par ailleurs déploré que les acteurs politiques, la société civile et la diaspora n'aient pas été associés au choix des projets de développement qui seront présentés à la conférence.
Par ses envois de fonds au pays, "la diaspora est le premier bailleur des Comores, à hauteur de 20% du PIB", a-t-il affirmé.
Issu de la diaspora comorienne en France, qui compte environ 400.000 personnes, le FTD se présente comme une "organisation de lutte" contre le président Azali, réélu le 24 mars dans un scrutin entaché de fraudes massives selon l'opposition.
Ce Front rassemble diverses formations politiques d'opposition (Conseil national de Transition, Union de l'Opposition, M17, Front Uni pour la défense d'Anjouan) et de la société civile, notamment le Conseil des Comoriens de l'extérieur pour la démocratie (CCED).
Chef de l'Etat de 1999 à 2006, réélu une première fois en 2016, M. Azali Assoumani a remporté le premier tour de l'élection présidentielle du 24 mars avec 59,09% des voix.
AFP
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