La cour d’assises des mineurs à Moulins va juger deux jeunes hommes accusés d’avoir sauvagement tué trois personnes âgées et violé une fe...
La cour d’assises des mineurs à Moulins va juger deux jeunes hommes accusés d’avoir sauvagement tué trois personnes âgées et violé une femme en 2017.
Le procès de deux hommes de 20 et 21 ans accusés d’avoir sauvagement tué trois personnes âgées et violé une femme à Montluçon (Allier) en 2017, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises des mineurs à Moulins.
En raison de la « gravité et du retentissement des faits » et parce qu’un des accusés, mineur au moment des faits, avait atteint la majorité seulement quelques mois plus tard, la cour a décidé de lever partiellement le huis clos, autorisant la presse à rendre compte des débats à l’exception de l’audition de la victime du viol et des experts témoignant dans cette affaire.
Le 3 mars 2017, les policiers découvrent dans un appartement entièrement fouillé les corps de deux retraités, Massimo et Ginette Degl’innocenti, âgés respectivement de 71 et 85 ans.
Multiples traces de coups
L’homme gît « dans une mare de sang », son épouse dépendante et alitée depuis un accident vasculaire cérébral est retrouvée dans son lit médical : tous deux portent de multiples traces de coups.
Quelques jours plus tard, dans le même quartier, Jeannine Ponce, 74 ans, dont la fille s’inquiétait de ne pas avoir de nouvelles, est à son tour découverte inanimée par les pompiers dans sa salle à manger, « baignant dans le sang ». Allongée sur le dos, partiellement dénudée, elle présente également de nombreuses plaies.
Plusieurs éléments permettent aux enquêteurs de faire le lien avec les deux meurtres précédents et le viol d’une jeune femme commis la même nuit que le meurtre de Jeannine Ponce.
Deux jeunes hommes originaires de Mayotte
Le 13 mars, ils arrêtent un jeune homme de 18 ans, très vite mis en examen pour les trois meurtres et le viol. L’autre accusé, alors âgé de 17 ans, est arrêté dix jours plus tard à Clermont-Ferrand.
Les auteurs ont dérobé seulement quelques euros à leurs victimes, les trois personnes âgées vivant dans des conditions modestes.
Les accusés, tous deux originaires de Mayotte, ont été envoyés en France par leur famille à l’adolescence, l’un pour lui « éviter les mauvaises fréquentations », l’autre en raison de son comportement.
Le plus jeune a déjà été condamné à huit mois d’emprisonnement, notamment pour violence avec arme ; le second a plusieurs fois été condamné pour vol. Ils comparaissent notamment pour « meurtres accompagnés ou suivis d’actes de torture ou de barbarie » et « viol en réunion ». Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
Par Ouest France
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