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Saint-Pierre (Réunion) - Justice : Saïd Larifou ne peut plus être avocat en France
Le tribunal correctionnel de Saint-Pierre a condamné Saïd Larifou à 6 mois de prison et 25 000 € d’amende avec sursis. Cette décision est assortie d’une interdiction d’exercer.
L’ancien avocat du barreau de Saint-Pierre, Saïd Larifou, installé aux Comores depuis 2015, n’est pas prêt de quitter l’archipel. Le leader du RIDJA (Rassemblement pour une Initiative de Développement avec la Jeunesse Avertie) a été reconnu coupable de banqueroute, abus de biens ou du crédit d’une SARL. Des faits commis entre le 1er janvier 2008 et le 16 juin 2013. Des poursuites qui lui avaient valu d'être arrêté et placé en garde à vue à sa descente d'avion à La Réunion en septembre 2018.
Il y a six ans déjà, les policiers se rendent au cabinet de Me Larifou pour effectuer une perquisition en présence du bâtonnier de Saint-Pierre. L’avocat est visé par plusieurs plaintes de ses clients qui l’accusent de leur demander de payer des honoraires alors qu’ils bénéficient de l’aide juridictionnelle. Un délit qui est qualifié juridiquement d’escroquerie.
Saïd Larifou accumule les condamnations
En examinant les comptes du cabinet, le magistrat instructeur découvre que le conseil a tendance à confondre les caisses de sa société avec son propre compte bancaire. Il met en évidence une dissimulation de l'actif qui caractérise des abus de biens sociaux. La SELARL est liquidée en 2015, elle accuse un passif de 600 000 euros.
Dans le même temps, la Caisse nationale des barreaux fait part à la justice d’un retard de paiement des cotisations annuelles obligatoires de 250 000 € de la part de Me Saïd Larifou. Ce volet aboutit à son omission du barreau de Saint-Pierre. Une décision confirmée par la cour d’appel de Saint-Denis. En clair, Saïd Larifou n’a plus le droit d’user du titre d’avocat et de travailler comme tel.
Le jugement de ce jeudi 24 octobre 2019 confirme la précédente décision. Les peines avec sursis sont symboliques, en revanche, l’interdiction est bien réelle.
Par Fabrice Floch ©La 1ère - titre© La rédaction
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