Je n'avais pas l'intention de parler du sujet du cadeau de Noël que mon pays a semble -t-il l'intention de vous faire miroite...
Je n'avais pas l'intention de parler du sujet du cadeau de Noël que mon pays a semble -t-il l'intention de vous faire miroiter et encore moins de mon refus de participer à cette réunion entre faux amis, mais aujourd'hui, votre administration semble avoir atteint le pompon (pour rester polie).
J'ai été en tant qu’élue française d'origine comorienne, invité à réfléchir et participer à la prochaine conférence des bailleurs (le Graal si j'ai bien compris pour l'économiste de ces petits cailloux ) et j'ai dit NON.
Comment imaginer un développement économique dans un pays où on emprisonne, on torture et re emprisonne quand le torturé ose raconter l'abomination qu'il a vécu ?
Comment imaginer une croissance économique quand il n'y a aucun respect de droit ou règles et qu'un salarié peut voir son salaire suspendu juste parce qu'il n'a pas soutenu le bon candidat ?
Comment imaginer une société développée et tourner vers l'avenir, quand une journaliste peut se retrouver en garde à vue, pour avoir été cherché l'information à la source et l'avoir transmis aux citoyens ?
Comment imaginer une confiance de bailleurs extérieurs quand, un cadre du gouvernement, dûs t-il être ministre de l'économie, n'a aucun respect pour une partie de ceux qui composent une grande part de la manne financière de l'économie de son pays, que sont les expatriés. Quelqu'un m'a dit " mais si c'est pour l'intérêt du pays " !
J'ai répondu que ne cherchant ni poste, ni gloire sur ces petits cailloux, l'intérêt du pays pour moi est le bénéfice des droits fondamentaux pour sa population, c'est un Etat qui applique les lois votées et qui pense à son peuple dans sa totalité avec bienveillance et empathie.
J'ai dit non, parce que j'ai trop de respect envers cette population. Et surtout, parce qu'en tant qu’élue (certes d'un pays étranger), je crois en la possibilité de l’action politique pour l'intérêt du plus grand nombre. A quoi servirait une République sans républicains Messieurs ? Respectueusement votre. Une utopiste qui sait que, l'utopie n'est pas l' irréalisable, mais c'est ce qui n'est pas réalisé.
Par Marie Simati
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