Je suis convulsé par la douleur, éberlué par la colère, estomaqué par le déferlement des insultes infâmes, des accusations outrageuses et...
Je suis convulsé par la douleur, éberlué par la colère, estomaqué par le déferlement des insultes infâmes, des accusations outrageuses et outrancières visant de façon éhontée, dans le but infâme de tenter de salir, discréditer et porter atteinte à la dignité d’un homme exceptionnel qui a traversé son époque et l’a marquée de son empreinte indélébile: Saïd Hassane Saïd Hachim.
Il a été pendant un demi-siècle un grand commis de l’État. C’est un homme politique talentueux , habile et rigoureux. Il est un des derniers acteurs politiques de la grande époque, avec son frère Mouzaoir Abdallah.
Tous deux sont les gardiens d’un Temple de traditions politiques, de valeurs républicaines et d’idéaux démocratiques, les héritiers et compagnons de ceux qui ont conçu et façonné notre Histoire politique contemporaine.
À lui seul, Saïd Hassane Saïd Hachim est une véritable encyclopédie vivante, une autorité morale dotée d’un magistère exceptionnel et d’une intégrité irréprochable. Il n’est pas exagéré de dire qu’il est le dépositaire de notre Histoire moderne. Cet octogénaire d’une conscience politique admirable a le patriotisme chevillé au corps. Sa sérénité et sa lucidité sont intactes.
Révolté par les événements gravissimes qui rythment le quotidien de nos concitoyens, écœuré par le traitement inhumain infligé à l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, il exprime publiquement, ouvertement et fermement son désaccord avec la politique du régime politique d’Azali Assoumani .
Il le fait à son habitude d’une manière pacifique, ferme et symbolique. Il le fait avec panache, Il le fait avec brio, Il le fait avec maestria.
Sa méthode est une vive désapprobation des violations incessantes des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, devenant la cible principale de la dictature d’Azali Assoumani, qui s’acharne sans vergogne sur ce résistant devenu une des figures de proue de la révolte.
Il fait l’unanimité sur tous les fronts de la contestation contre Azali Assoumani. C’est pourquoi il cristallise les attaques haineuses, venimeuses et calomnieuses de ceux payés par Azali Assoumani pour insulter ceux qui osent voir le monde de manière qui diffère de la sienne.
Saïd Hassane Saïd Hachim, doyen de la classe politique comorienne et de la notabilité de la Grande-Comore, est lâchement lapidé sur la place publique à la demande personnelle du dictateur Azali Assoumani, qui en a fait sa serpillière.
Azali Assoumani est un dictateur profondément allergique à toute opposition. Saïd Hassane Saïd Hachim est par essence un humaniste convaincu et convaincant.
Il ne pouvait rester indifférent face aux malheurs infligés à toute une société dite civilisée et se cantonner dans un silence complice en présence d’un pouvoir haineux, brutal et barbare.
Au nom du droit d’aînesse, il donne une leçon civique, dans l’exemplarité. Après son geste courageux et héroïque, nul ne peut se sentir exempté du moindre effort pour contribuer à mettre hors d’état de nuire ce régime politique hideux, poussiéreux, médiéval, et tout droit venu de l’époque des Mamelouks.
Il défend la démocratie. Quand Ahmed Abdallah Abderemane dépassait certaines bornes, il prêcha la modération à ses oreilles Sous Saïd Mohamed Djohar, il a été un des fervents artisans de l’avènement d’une ère politique plus démocratique.
Il a défendu ses idées politiques, celles de l’État de Droit et de la démocratie. Il est resté un militant dans l’âme. Avant l’indépendance des Comores , il s’est affirmé par son militantisme.
Il a commencé son combat politique depuis la période de Saïd Mohamed Cheikh et du Prince Saïd Ibrahim. Aujourd’hui, il ne va pas se dégonfler devant un dictateur clanique.
Par Kamal Abdallah
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