Ce lundi 15 juillet a eu lieu à Mrodjou une rencontre entre la Gouverneure de l'île autonome de Ngazidja et la Ministre de la Santé, ...
Ce lundi 15 juillet a eu lieu à Mrodjou une rencontre entre la Gouverneure de l'île autonome de Ngazidja et la Ministre de la Santé, de la Solidarité, de la Protection Sociale et de la Promotion du Genre.
Madame Loub Yacout Zaidou a souhaité rencontrer Mme Sitty Farouata Mhoudine d'abord pour une prise de contact entre les deux femmes, nouvellement investies dans leurs responsabilités respectives. Deux femmes qui ont longtemps oeuvré et milité pour la place de la comorienne dans les postes de décision de l'État. Souvenez-vous que jusqu'à son élection, Mme Farouata Mhoudine était Commissaire Nationale à la Solidarité, la Protection Sociale et la Promotion du Genre, sous la tutelle du Ministère occupé actuellement par Mme Loub Yacout Zaidou.
PALUDISME : Comment Ngazidja peut-elle sauver le pays ?
L'objet de la rencontre de Mrodjou était aussi accès sur le plaidoyer auprès de la Gouverneure pour que son équipe puisse prendre connaissance de la situation du paludisme sur l'île. "Le paludisme est une maladie endémique aux Comores. Les efforts sont menés à tous les niveaux avec l'engagement même du chef de l'État qui exige l'élimination du palu d'ici 2021", a rappelé Mme la Ministre lors des discussions. Elle regrette de constater que dans les îles, seule Ngazidja reste incurable.
Le DG de la Santé Dr Aboubacar Said Anli et le Coordonnateur national du programme de lutte contre le paludisme ainsi que le Conseiller de la Ministre Nadjimdine Youssouf Mbechezi avaient accompagné la Ministre à ce rendez-vous. L'occasion pour les deux techniciens d'exposer amplement le problème du paludisme aux Comores plus précisément à Ngazidja.
Selon le DGS, l'expérience montre qu'il n'est pas possible d'éliminer le paludisme dans l'implication et la collaboration effective des autorités sanitaires de l'île. Or, contrairement à Ndzouani et Mwali, il a été constaté qu'à Ngazidja le protocole de prise en charge des patients n'est pas respecté, le diagnostic et le traitement contre le paludisme ne sont pas gratuits dans plusieurs structures sanitaires. "Des efforts sont sont à faire pour convaincre les prestataires des services de Ngazidja sur leur rôle dans le processus d'élimination du paludisme", a expliqué le Dr Said Anli Aboubacar.
Pour le Dr Anfane Bacar, Coordonnateur national du Pnlp, il a souligné que l'île de Ngazidja exporte des cas vers ses îles soeurs et dans toute la région de l'océan indien. "Il est difficile d'éliminer le paludisme sur une seule île à cause de la mobilité des populations, d'où l'intérêt pour Ngazidja de se joindre à la Solidarité de lutte" a déclaré Dr Anfane Bacar.
Il faut noter que le nombre de cas de paludisme est en augmentation sur l'île bleue. En 2016 le pnlp a enregistré 1600 cas. En 2018 plus de 1900 cas ont été recensés, soit une augmentation de plus de 91%. La Ministre de la Santé prévient que selon la tendance actuelle, il faut craindre que Ngazidja enregistrera 47 400 cas en 2019 si rien n'est fait. "D'où l'urgence de nous tendre les mains afin que ensemble nous puissions sensibiliser la population de l'île à adhérer à notre stratégie de lutte sans oublier les prestataires des services de Ngazidja", a exhorté Mme la Ministre de la santé.
À Ngazidja, l'incidence maladie dépasse 40 sur 1000 habitants. "Il est temps pour nous d'adopter un véritable changement de comportement et de conscientiser les populations afin que les Comores soient au Rdv de l'élimination du paludisme" a répondu Mme Sitty Farouata Mhoudine, Première élue de l'île autonome de Ngazidja.
Le_Ministère
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