COMMUNIQUE DU FUDA Le FUDA a découvert avec consternation les propos choquants, meurtriers et irresponsables tenus par un officier ...
COMMUNIQUE DU FUDA
Le FUDA a découvert avec consternation les propos choquants, meurtriers et irresponsables tenus par un officier de l’armée nationale lors de la célébration de la fête de l’indépendance du 6 juillet, place M’zigaju à Mutsamudu.
Ce militaire faisait état des mesures de l’Etat major de l’arméecomorienne autorisant la troupe à tirer sur toute personne qui s’aviserait à contester la politique menée par le régime dictatorial et criminel d’Azali Assoumani. « La prison de Koki est pleine alors que des places sont encore aux cimetières. Désormais les manifestants n’iront pas en prison, ils seront tués et iront directement au cimetière. On a assez parlé et personne ne veut écouter.
Moi, j’aimerai bien qu’ils continuent dans leur obstination comme ça nous aurons du travail à faire », précisa-t-il.
Des menaces choquantes émanant d’un régime qui a entrepris par des manœuvres d'intimidation et de violence à rompre unilatéralement les Accords de Fomboni et ainsi à ravir les îles d’Anjouan et de Mohéli de leur tour de la présidence tournante de 2021 et 2026, mettant fin ainsi à la stabilité et à l'Etat de droit dans le pays.
On avait cru à une bavure de la part d’une brebis galeuse de l’armée nationale, mais trois jours après ces propos d’une violence inouïe et de nature à semer la zizanie et précipiter le pays dans une escalade de violences sans précédent, le FUDA est consterné de n’avoir vu aucune réaction ni de la part de ceux qui se sont arrogés le pouvoir par la fraude électorale, ni de l’Etat major de l’armée pour condamner de tels propos. Cela confirme hélas qu’il s’agit bel et bien d’une stratégie du chaos mûrement réfléchie et organisée au plus haut sommet de leur hiérarchie à savoir un appel continu aux meurtres et aux assassinats. En conséquence :
-Le FUDA condamne fermement ces invitations aux crimes lancés par les responsables de la sécurité nationale, ceux là même qui sont chargés de la protection des citoyens.
-Le FUDA rappelle qu’Anjouan ne cédera sur aucune intimidation et ne cessera, comme il a annoncé à maintes reprises, de défendre les droits et l’honneur de l’île d’Anjoaundans le respect des Accords de Fomboni.
-Le FUDA appelle à la responsabilité des uns et des autres pour arrêter ces graves violences de droits humains et ces appels aux meurtres.
-Le FUDA s’engage à saisir les instances juridiques internationales pour poursuivre les responsables de cesincitations publiques au meurtre et au crime.
-Le FUDA appelle tous les démocrates à s’associer à cette condamnation et à la poursuite des responsables de telles intentions criminelles.
-Le FUDA réaffirme son engagement à lutter pour le respect des droits des citoyens comoriens et des libertés individuelles et collectives.
Fait à Paris, le 08 juillet 2019
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