Il est hors question M. Bellou de congédier le sous-officier Izzoudine de Force Comorienne de la Défense ( FCD) parce qu’il est anjouana...
Il est hors question M. Bellou de congédier le sous-officier Izzoudine de Force Comorienne de la Défense ( FCD) parce qu’il est anjouanais !
Les propos tenus par le sous-officier de Force Armée Comorienne, M. Izzoudine, lors de la cérémonie de 44eme anniversaire de l’indépendance des Comores, ont suscité constamment une pomme de discorde sur les réseaux sociaux et au sein de la société comorienne en perte de vitesse. Chemin faisant, l’on a l’impression comme si le haut gradé a perpétré un crime d’Etat et a transgressé les lois divines.
En effet, il importe de faire rapidement le point sur cet imbroglio et de mettre en évidence que ses propos incitatifs à l’atrocité ne méritent pas d’être un sujet préoccupant qui devrait aboutir à une sanction d’éviction de sa fonction. Le moins que l’on puisse, il est bon à savoir que la déclaration de soldat ne doit pas être considérée comme des actes délibérés, prémédités, voire disproportionnés. Il peut s’agir d’une bavure qui mérite en toute égalité une sanction disciplinaire et non un recours à une radiation. Car après avoir compulsé son contenu discursif, on s’aperçoit que l’officier a glorifié avec brio les exploits de l’armée nationale.
En se référant au contexte inférentiel et situationnel, l’homme en uniforme a tenté pour la bonne cause de valoriser les parades militaires. Et en substance, il a saisi de cette opportunité pour mettre en garde contre les fauteurs de trouble que l’armée sous la houlette de chef d’Etat major est prête à agir manu militari pour mettre un terme toutes sortes de tentatives subversives visant à semer la zizanie et le désordre sur l’ensemble de territoire.
Dans cette optique, M. Izzoudine n’a pas incité la population à s’entretuer comme de sauvageons. Au contraire, il a procédé à une pédagogie de prévention et a fait frayer les récalcitrants dans le chemin le plus raisonnable. Ainsi, les questions préliminaires méritant d’être posées au préalable afin que les comoriennes sachent les cynismes de nos autorités sont:
1°) Comment peut-on comprendre que l’ex-directeur des Comores Télécom inculpé de détournements de fonds publics excelle-t-il une fonction de directeur Général des Comores hydrocarbures étant donné qu’il aurait soupçonné des magouillages ?
2°) Combien des directeurs des sociétés d’Etat accusés de mafia exercent-ils toujours leurs fonctions régaliennes sans les moindres soucis ? Parce qu’ils partagent en commun avec leurs hiérarchies les biens mal acquis.
3°) Pourquoi le colonel ANRIFI n’est-il pas congédié dans son poste étant donné qu’il a tenu un discours similaire à celui de M. Izzoudine ? Il en a tout de même le cas de figure de colonel HAMZA de Mohéli qui a fait volte face et trahi son armée pendant le régime de Sambi. Si ces informations d’exlusion à l’encontre de M. Izzoudine s’avèrent pertinentes et confirmées, il serait profitable que M. BELLOU tienne la balance égale et cesse toutes sortes d’acharnements contre les fonctionnaires anjouanais. En définitive, il est une aberration totale que les internautes se sont centrés leurs idées forces sur des petits détails, en perdant dans cette dimension de vue que les fléaux qui rongent sans cesse ni fin les Comores sont la corruption à grande échelle et l’injustice sociale.
BACAR Azihar Abdou, Marseille
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