C’est en ce jour du 26 mai 2019 qu’Azali ASSOUMANI et ses complices, dont le Mufti, ont décidé de couronner l’humiliation faite au peupl...
C’est en ce jour du 26 mai 2019 qu’Azali ASSOUMANI et ses complices, dont le Mufti, ont décidé de couronner l’humiliation faite au peuple Comorien. C’est en privant le peuple de liberté et en manipulant la religion qu’ils comptent spolier le pays.
Sur toutes les ondes et les plateaux de télévision, les perroquets de ce clan macabre crient haut et fort que les Comores sont un pays indépendant, que la liberté et la paix y règnent et surtout que les Comores sont un pays sunnite.
Encore faut-il être Musulman pour se réclamer du sunnisme.
En effet, de toutes ses créations, Dieu a sacralisé l’espèce humaine en lui octroyant une «raison» et il l’a magnifié en l’octroyant une liberté. C’est ainsi que Dieu a accordé la liberté physique, à travers l’affranchissement et l’abolition de tout type d’esclavage et la liberté intellectuelle à travers le libre arbitre, et ce même en matière de religion.
Aujourd’hui le clan Azali ASSOUMANI a déposé le sceau de sa trahison au peuple et à l’Islam. En privant une partie de la population de sa liberté physique à travers des emprisonnements arbitraires et des assignations à résidence ou encore à travers des assassinats, il enfreint un précepte fondateur de l’Islam.
Au-delà d’enfreindre clairement les normes islamiques, Azali et son clan ne sont-ils pas en train de s’ériger en ennemi de l’Islam, avant d’être ennemi de la nation ?
En effet, en instaurant une dictature en prenant le pouvoir contre la volonté de la population, ainsi que le mode de gouvernance qu’il souhaite mettre en place, l’apprenti dictateur va à l’encontre de la grande majorité des juristes musulmans (beaucoup d’entre eux sont exécutés en Arabie Saoudite pour des raisons politiques).
Après le décès du Prophète, paix et bénédiction sur lui, les savants ont établi que les Khalifs, ou chef d’Etat arrivaient au pouvoir par la «Bahia», autrement dit par l’approbation du peuple. Cette approbation, qui est en réalité le choix du peuple, peut se faire de façon indirecte. C’est ainsi que les Etats-Unis ont adopté le système d’élection tel que recommandé par l’Islam.
En plus du mode d’élection, l’Islam recommande un mode de gestion du pouvoir pour permettre une gouvernance optimale, à travers ce qu’on appelle « As-shura », ou la consultation.
Cette consultation se traduit par la mise en place d’un parlement, avec une assemblée nationale ou une cour constitutionnelle ou tout autre organe similaire. L’objectif visé, est de conforter les choix et décisions du chef de l’Etat ou de son gouvernement, ou de le bloquer en cas de mauvaise décision. (Voir Le traité de droit public d’Ibn Thaymiah).
Ici encore, avec sa nouvelle Constitution taillée sur mesure, Azali ASSOUMANI annihile toute prérogative de l’assemblée nationale en ayant la possibilité de gouverner par ordonnance. En supprimant la Cour Constitutionnelle, il annihile toute possibilité de voir ses décisions être bloquées ou renvoyées pour être débattues.
Bien qu’ils le crient haut et fort, Azali ASSOUMANI et son Mufti sont loin de défendre la religion musulmane, encore moins les intérêts du peuple Comorien. Est-ce étonnant de la part d’un duo qui adule ceux qui ont fait des savants musulmans contemporains et passés leurs ennemis à abattre ?
Bendjadid AHAMED
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