L'interview du président Azali Assoumani diffusée mardi 28 mai sur l'antenne de RFI a déclenché la polémique à Mayotte. Dans l...
L'interview du président Azali Assoumani diffusée mardi 28 mai sur l'antenne de RFI a déclenché la polémique à Mayotte. Dans l'entretien qu'il a accordé à Christophe Boisbouvier de RFI, le chef de l'État a insisté sur l'appartenance de l'ile de Mayotte dans l'ensemble des Comores.
« Pour nous, Mayotte est comorienne, pour la communauté internationale et pour le droit international aussi. Il est impossible que moi j'accepte que quelqu’un [un Comorien] qui est à Mayotte soit rapatrié dans un autre pays ! [C'est] inacceptable ! Aujourd’hui, si lui même, il veut retourner ici [à Moroni], il n’y a pas de problème. Mais que ce soit moi qui dise à la préfecture de Mayotte, que je ne reconnais même pas : vous pouvez le rapatrier... Ça, il n’en est pas question », déclarait -il sur l'antenne de RFI.
Le président comorien a ensuite affirmé que les ressortissants comoriens actuellement à Mayotte en situation irrégulière n'étaient pas à ses yeux dans l'illégalité. « D’abord, ils ne sont pas en situation irrégulière. Ils sont chez eux ! Ils sont chez eux les Comoriens qui sont là-bas [à Mayotte]. Aujourd’hui, aller accepter que Mayotte est française... Ça, il n’en est pas question, Monsieur Boisbouvier » a insisté Azali Assoumani.
Une prise de position qui a scandalisé Estelle Youssoufa, la présidente du Collectif des Citoyens de Mayotte. « On est scandalisés par les propos tenus par le président Azali. Ce sont les inepties habituelles des présidents comoriens, qui nient complètement le choix des Mahorais de rester Français, et qui injurient la mémoire de nos aïeux qui se sont battus pour se dégager des tentatives hégémoniques comoriennes », explique-t-elle.
« Nous sommes Français depuis 1841. Mayotte est un département français et les ressortissants comoriens, qui entrent sur notre territoire illégalement sont des clandestins. Les autorités comoriennes n’ont jamais accepté le choix des Mahorais de rester français et continuent à coloniser notre île. Et nous, on ne peut pas l’accepter. C’est une violence politique et symbolique complètement scandaleuse, que répètent à l’envie les autorités comoriennes et qui est insupportable », poursuit Estelle Youssoufa. Avec RFI
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