Le président des Comores, Azali Assoumani, a été officiellement investi dimanche, deux mois après sa réélection. Il a promis des « mesure...
Le président des Comores, Azali Assoumani, a été officiellement investi dimanche, deux mois après sa réélection. Il a promis des « mesures d'apaisement », alors que l'opposition a refusé de reconnaître sa victoire, dénonçant des « fraudes massives » lors du scrutin.
Chef de l’Etat de 1999 à 2006, réélu en 2016, le colonel Azali, ancien putschiste, a été déclaré vainqueur du scrutin du 24 mars avec 59,09% des voix au premier tour. Sitôt proclamé vainqueur, Azali Assoumani a immédiatement repris ses fonctions et possession de son bureau, sans attendre son investiture pour un nouveau mandat de cinq ans.
Son gouvernement avait alors menacé de lancer des poursuites pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » contre les douze candidats de l’opposition à l’élection de mars. Ceux-ci ont dénoncé des « fraudes massives » et refusé de reconnaître le résultat du scrutin.
Regroupés en un comité national de transition (CNT), ils ont boudé dimanche la cérémonie d’investiture d’un président qui, selon eux, « continue à tordre toutes les libertés et bâillonne énergiquement la démocratie dans notre pays ».
Offre de dialogue, mais ton ferme
Devant quelque 10 000 personnes réunies dans un stade de Moroni, Azali Assoumani a de son côté affirmé vouloir réengager le dialogue avec l’opposition, pour sortir de la crise politique qui a secoué le pays après la proclamation de sa victoire à la présidentielle, en annonçant des « mesures d’apaisement dès la semaine prochaine ».
Il a évoqué la possibilité de « conférer au chef de l’opposition un statut officiel » et « d’associer l’opposition à la prise de décisions sur les grandes questions nationales », sans autre détail.
Le chef de l’Etat est toutefois resté très ferme sur la nécessité de maintenir l’ordre dans l’archipel. « Aucune entorse à la stabilité et à la sécurité ne sera désormais tolérée », a-t-il dit, « le pays doit retrouver toute la sérénité pour pouvoir s’atteler au développement économique ».
Lors de la campagne électorale, Azali Assoumani a promis de faire entrer les Comores dans la catégorie des pays émergents d’ici à 2030. « Notre pays est engagé dans un programme de grands chantiers, portuaires, aéroportuaires, hospitaliers, l’énergie », a-t-il affirmé.
Par Jeune Afrique avec AFP
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