Dix enfants et leurs mamans, français, sont actuellement sans abri au Mans. Les deux femmes ont fait une demande de logement social en fé...
Dix enfants et leurs mamans, français, sont actuellement sans abri au Mans. Les deux femmes ont fait une demande de logement social en février mais sont sans réponse depuis. Des associations demandent qu’une solution urgente soit trouvée.
Une famille française, originaire de Mayotte, n’a plus de logement depuis une semaine. Il s’agit d’une mère et de sa fille, ainsi que leurs dix enfants. Parmi eux, un bébé d’un mois et un enfant en situation de handicap. Les femmes ont appelé des associations. « Nous les avons retrouvées à la rue avec leurs enfants, il y a une semaine, mardi 21 mai 2019 à 23 heures. Nous les avons mis à l’abri à l’université », informe une militante.
Ils ont rejoint une vingtaine d’autres personnes « qui relèvent de la demande d’asile ou de l’hébergement d’urgence », explique pour sa part Dominique Chaperon, de RESF (Réseau éducation sans frontière). « Nous protégeons et mettons à l’abri toutes les personnes vulnérables, des femmes, dont certaines enceintes, et des enfants », poursuit-il. Des personnes qui « si elles restaient dans la rue, se feraient violenter et agresser », ajoute Julien Cristofoli, membre du comité d’Accueil 72.
Trois fois par jour, les deux femmes appellent le 115, qui n’arrive pas à leur trouver de logement d’urgence. L’après-midi, elles sont accueillies à la Halte mancelle où elles peuvent prendre un repas.
Une nouvelle action ce mercredi au Mans
Mardi 28 mai, militants, enseignants et parents d’élèves se sont retrouvés devant l’école où sont scolarisés les enfants des deux femmes pour crier leur ras-le-bol. « Dix enfants vivant dans des conditions de mise à l’abri, ce n’est pas tenable. Il faut réactiver les services publics pour qu’ils aient accès rapidement à un logement. Elles sont françaises, leurs droits sont ouverts, tous les feux sont au vert ».
Des parents se sont joints à eux. « Des logements vides, il y en a plein ici. Ce n’est pas ça qui manque. Le travail, oui, mais les logements vacants, il y en a. » Et à ceux qui leur disent que les deux femmes auraient pu relancer les institutions, Huguette, militante, rétorque aussitôt : « Quand les gens sont dans la peine, ils n’ont pas la force de relancer ».
Mercredi 29 mai, les militants seront place de la Sirène « pour informer la population de cette situation intolérable. De 15 heures à 18 heures, nous distribuerons les deux lettres ouvertes que nous avons envoyées au préfet et ferons signer une pétition. »
©Lemainelibre.fr
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