« Personne n’a encore trouvé de pétrole ou de gaz aux Comores », affirme Discover Exploration, « mais (…) nous pensons que le potentiel ...
« Personne n’a encore trouvé de pétrole ou de gaz aux Comores », affirme Discover Exploration, « mais (…) nous pensons que le potentiel est très significatif ». Une estimation du cabinet ERCE l’évalue à 7,1 milliards de barils de pétrole ou 15 000 milliards de m3 de gaz
La firme britannique Tullow Oil, entrée dans l’exploration pétrolière aux Comores depuis novembre, et la société Discover Exploration comptent accélérer les activités de prospection d’hydrocarbures dans cet archipel de la côte est de l’Afrique, dans l’océan Indien.
Les deux entreprises sont associées sur les blocs 35, 36 et 37, au nord-ouest de l’île de la Grande-Comore. « On se prépare à lancer un sondage sismique 3D, le premier jamais réalisé aux Comores (…) pour confirmer le potentiel du pays en hydrocarbures », se réjouit Alexander Mollinger, patron des opérations de Discover Exploration, basée au Royaume-Uni.
À quelques semaines du coup d’envoi de la campagne, l’ingénieur se dit particulièrement confiant. Sa zone de recherche frôle le large des côtes nord du Mozambique, où des grosses compagnies pétrolières et gazières comme les Américains Anadarko et Chevron ou l’Italienne ENI ont découvert les plus importants gisements de gaz de la planète depuis vingt ans. Leurs premiers mètres cubes sont attendus à partir de 2022.
« Personne n’a encore trouvé de pétrole ou de gaz aux Comores », concède volontiers M. Mollinger, « mais (…) nous pensons que le potentiel est très significatif ». Une estimation du cabinet ERCE l’évalue à 7,1 milliards de barils de pétrole ou 15 000 milliards de m3 de gaz.
L’arrivée d’un tel pactole bouleverserait l’économie comorienne. L’agriculture fournit aujourd’hui un tiers du produit intérieur brut (PIB) du pays – environ 1 milliard de dollars – et emploie 80% de sa population active. Le niveau de vie de ses 800 000 habitants y est très faible, avec un revenu par tête de 800 dollars.
Réélu le 24 mars, l’actuel président Azali Assoumani n’a pas manqué d’intégrer les hydrocarbures dans son plan de développement, qui vise à faire des Comores un pays émergent en 2030. « Les premiers indicateurs donnent beaucoup d’espoir », a-t-il assuré pendant sa campagne, « si on a un pays uni, ce pétrole peut être un tremplin pour l’économie du pays ».
La fièvre de l’or noir a saisi le petit archipel de l’océan Indien il y a sept ans, lorsque le président de l’époque Ikililou Dhoinine a attribué les premiers permis d’exploration.
Les indices de la présence d’hydrocarbures s’accumulent mais les compagnies titulaires des permis n’ont pu, faute de moyens, percer à 2 000 mètres sous le niveau de la mer les puits pour le confirmer.
Par Energies Media avec AFP
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