Créé il y a trois ans, le Comores FC est porté par la communauté de l'île établie à Valette. L'ascension du club, qui jouera la f...
Créé il y a trois ans, le Comores FC est porté par la communauté de l'île établie à Valette. L'ascension du club, qui jouera la finale de la coupe Saboureau, repose sur de fortes valeurs.
Le respect mutuel et la solidarité sont le socle de cette drôle d'aventure qui s'est traduite par deux montées en championnat en trois ans. Le club évoluera ainsi en D3, la saison prochaine. La qualification pour la finale de la coupe Saboureau obtenue de haute lutte le 8 mai, face à Fenioux (4-2), donne encore plus de relief à ce parcours.
Le 2 juin prochain, le Comores FC affrontera Souvigné. « On nous appelle des Comores, pour nous féliciter », sourit Ibrahim Fahardine, star de l'équipe. Le niveau sportif reste modeste, mais la fierté est là. « Toute une communauté est derrière nous. C'est la première fois qu'un club comorien atteint une finale dans l'hexagone. »
La diaspora comorienne est apparue à Bressuire, en 2015, « pour travailler », explique Ibrahim Fahardine, qui figurait parmi ces pionniers. Ici, beaucoup contribuent à faire tourner l'usine Galliance (ex-Gastronome), à Nueil-les-Aubiers.
Aux Comores, le football est aussi une religion. Dès lors, raconte Ibrahim, « on a pris l'habitude de se retrouver sur ce terrain situé au cœur du quartier, à deux pas de chez nous. On s'entraînait, comme ça. Quand on a su qu'il existait un club de Mahorais, on a décidé de créer l'équipe. » Avec trois fois rien. « Même pas un placard où ranger nos affaires. Les maillots, ce sont ceux de notre équipe nationale, que nous avons récupérés aux Comores. » Sans subventions, ni sponsors, le Comores FC fait avec les moyens du bord. « Cette saison, il faut compter autour de 8 000 € », autofinancés par les joueurs et les dirigeants. Une vraie particularité qui fait dire à Ibrahim que « ce club est à nous tous ».
© Le Courrier de l'Ouest
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