Savez-vous que depuis le phénomène des gilets jaunes un sondage révèle que 38% des français sont favorables à un régime dictatorial sur l...
Savez-vous que depuis le phénomène des gilets jaunes un sondage révèle que 38% des français sont favorables à un régime dictatorial sur leur territoire ? Cette France qui s’est autoproclamée « terre des libertés » et « République des droits humains » fait face à un mouvement populaire mené par une catégorie de citoyens qui franchissent les limites de la revendication populaire légale.
Des casses, des cambriolages, des incendies, des flics passés à tabac, des symboles de la Républiques souillés et pillés, des vives altercations avec d’autres français opposés à la révolte etc. Les mesures que leur gouvernement prend vont dans le sens de la maîtrise de cette portion de concitoyens déchainés et qui agissent contre les valeurs de leur Etat. Ces 38% de français ont-ils raison ou tort ? La leçon est-elle la même chez nous ?
Qu’en est-il de chez nous, les Comores ?
En Union des Comores le sens de la démocratie est connu depuis le régime du Président Djohar. La liberté d’expression, l’égalité entre le genre selon le respect de nos mœurs, le pluralisme de l’opinion et des partis et politiques, la liberté des manifestations, l’ouverture des médias et de la presse privée et bien d’autres avantages ont pris place dans l’archipel.
Notre pays, qui n’a toujours pas atteint le million d’habitant, est connu pour être une terre de paix, de tolérance et de respect des valeurs de l’Etat de droit. Lorsque certains individus ont essayé de déstabiliser le pays, notamment avec l’esprit séparatiste, les autorités ont tout mis en œuvre pour protéger l’unité du peuple comorien. Un combat d’idée et pacifique et dont l’armée n’a pas eu à imposer la terreur.
Depuis quelques années, notre havre de paix est mis en danger par une influence étrangère dont le canal de propagation est passé par plusieurs lignes, comme les réseaux sociaux. Un phénomène qui nous divise dans la religion et dans l’idéologie politique. Le mensonge a pris le dessus. La propagande contre le régime a pris de l’ampleur. Une seule image est exploitée contre le gouvernement ou contre l’Etat de droit. Une minorité d’opposants, bien infiltrés dans les milieux les plus libéraux, comme le monde de la presse et le web, usent de la nouvelle technologie pour souiller les valeurs de la République des Comores.
Alors la paix est menacée. Des clans de milices et des rebelles naissent discrètement partout dans les îles. Ils commencent à agir : attaque contre le vice-président à Anjouan, attentat raté contre l’avion du président à Mohéli, montagne minée d’explosifs contre le convoi du candidat Azali Assoumani à Anjouan, attaque à la machette contre les forces de l’ordre lors du référendum à Moroni, attaque à main armée contre le prison de Moroni et insurrection dans le camp militaire de Kandani qui a conduit à un deuil national et d’autres manifestations antidémocratique parmi lesquelles un « complot de déstabilisation ».
Doit-on laisser faire ? Le Gouvernement comorien doit maîtriser cette partie de dissidents. Le feu est encore saisissable. Ainsi, des mesures proportionnelles sont à instaurer. Il faut impérativement accepter qu’à l’état actuel de la situation, le pays a besoin de sa propre notion de démocratie. Une démocratie adaptée à nos mœurs, us et coutumes.
Les libertés doivent avoir une autre définition dont le citoyen saura reconnaître ses limites au nom de la paix et de la stabilité. Ce ne serait pas un Etat gendarme ni une dictature. Tant bien même s’ils appellent cela une dictature, mais tant que le Gouvernement protège le pays et le peuple ! Qu’il en soit ainsi !
Abass Mhadjou, Ancien Ministre de la sécurité intérieure (Ngazidja)
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