Marseille : manifestation de la communauté comorienne Près de 2000 comoriens manifestent en ce moment Porte d'Aix à Marseille pou...
Marseille : manifestation de la communauté comorienne
Près de 2000 comoriens manifestent en ce moment Porte d'Aix à Marseille pour protester contre la réélection du colonel Azali à la tête du pays. Une réélection entachée d'irrégularités.
Le Collectif des Comoriens de l'extérieur a appelé l'ensemble de la communauté à manifester pour dire non à "la dictature du colonel Azali aux Comores". A Marseille ou réside la plus importante communauté de comoriens de France, ils sont 2000 actuellement rassemblés porte d'Aix.
"Azali dégage !"
Les slogans hostiles au président soupçonné de fraude électorale sont repris pas les manifestants : "non a l'installation d'une dictature aux Comores" peut-on lire sur des pancartes.
Parvenu au pouvoir à la faveur d'un putsch en 1999, élu président en 2002 pour un mandat allant jusqu'à 2006, à nouveau élu en 2016, le colonel Azali a été reconduit dès le premier tour avec 60,77% des suffrages, selon la Commission électorale. L'opposition a hurlé au "hold-up" et au "coup d'Etat", dénonçant les "fraudes massives" du camp présidentiel. Certaines ONG comoriennes et de nombreux observateurs étrangers ont largement confirmé ces irrégularités.
Le pouvoir a accusé vendredi les candidats de l'opposition comorienne de vouloir "plonger le pays dans le chaos" et d'avoir "tenté d'entraver le processus électoral par la violence".
Des échanges de tirs ont fait trois morts jeudi autour de la principale caserne militaire de Moroni, juste après l'arrestation d'un des principaux rivaux du président Azali, le colonel Soilihi Mohamed. Arrivé quatrième du scrutin présidentiel de dimanche, M. Soilihi, un ancien chef d'état-major de l'armée très respecté, venait d'annoncer avoir pris la tête d'un "comité national de transition" (CNT) afin de "régler la crise post-électorale" et "assurer une transition pacifique". Soilihi a été arrêté pour "incitation à la rébellion".
Reportage de Jean-Manuel Bertrand et Frédéric Renard
Par Gilles Guerin (France3) avec AFP
COMMENTAIRES