Communiqué du collectif des journalistes Nous avons appris dans l’après-midi de ce samedi 30 mars l’arrestation arbitraire de notre c...
Communiqué du collectif des journalistes
Nous avons appris dans l’après-midi de ce samedi 30 mars l’arrestation arbitraire de notre confrère, Toufeyli Maecha, rédacteur en chef de Masiwa Komor et président de la section comorienne de l’union internationale de la presse francophone.
Les tensions accrues que le pays connaît ces derniers jours ont mené à une série d’arrestations. Un journaliste se rendant dans une gendarmerie afin de se renseigner à ce sujet ne doit en aucun cas faire l’objet de menaces encore moins d’une garde à vue.
Nous, collectif des journalistes, condamnons l’arrestation arbitraire de Toufeyli Maecha. Il est dans un premier temps accusé d’avoir forcé le portail de la gendarmerie, portail qui, lorsqu’il n’est pas grand ouvert est surveillé par un garde à la guérite. Comment un journaliste à pieds a-t-il forcé un portail ? On nous informe, nous collectif des journalistes, qu’il serait dans un second temps, soupçonné d’espionnage. Il apparaît suspect à certains officiers qu’un journaliste rôde dans la gendarmerie.
Nous collectifs des journalistes tenons ici à exprimer notre indignation contre ces méthodes d’intimidation. S’il y a eu une vague d’arrestations, il est normal d’en informer la population. C’est précisément le devoir d’un journaliste. Pour éviter les fausses informations, il faut vérifier les faits à la source. C’est également le travail d’un journaliste.
Si aujourd’hui les autorités souhaitent garder à vue, tout journaliste qui aura l’outrecuidance de s’informer auprès des forces de l’ordre, nous collectif des journalistes, dénonçons ce procédé. Par ailleurs une accusation pour « espionnage » est extrêmement grave. Nous tenons à rappeler que si le pays connaît un climat politique empreint de turbulences, il serait bon de savoir raison garder quant aux accusations à l’emporte-pièce à l’encontre des professionnels de l’information.
Nous, collectif des journalistes, réclamons le droit de pouvoir exercer notre profession librement sans avoir à subir des brimades et des arrestations arbitraires.
A Moroni le 30 mars 19
Idjabou Bacar, DG de Masiwa Komor
Anziza M’Changama
Ibnou Mohamed Abdou
Ibnou Mohamed Abdou
Ahmed Ali Amir
Tahamida Mze
Tahamida Mze
Faïza Soulé Youssouf
Ali Abdou Mouigni
Ali Abdou Mouigni
Chamsudine Saïd Mhadji
Dayar Salim Darkaoui
Dayar Salim Darkaoui
Abouhariat Saïd Abdallah
Ali Oubeidillah « Yazid »
Ali Oubeidillah « Yazid »
Nadjim Mroimana
Abdou Moustoifa
Abdou Moustoifa
Mohamed Soidroudine
Mohamed Yousouf
Ali Abdou
Kassim Oumouri Toiha
Abdallah Mzembaba
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