En 2006, Sambi est investi président des Comores. Passé le mois de juin, un homme du sérail - il se reconnaitra - court à Alwatwan avec l...
En 2006, Sambi est investi président des Comores. Passé le mois de juin, un homme du sérail - il se reconnaitra - court à Alwatwan avec le bulletin de salaire du président.
Le message était que le président Sambi avait réduit son salaire. Un jeune journaliste - il se reconnaitra - s'en saisit et dit tout le bien qu'il pensait de ce président droit, venu du paradis.
Quand il sait réciter par coeur les versets du coran, tous les ingrédients étaient réunis pour lui accorder toutes les vertus du monde.
Rédacteur en chef, je devais lire le papier avant sa mise en page. Cumulant avec les fonctions de secrétaire de rédaction, il me revenait d'ouvrir les yeux tant sur le fond que sur la forme. Sur la forme, le jeune journaliste était irréprochable. Il l'est encore aujourd'hui.
Sur le fond, il n'a pas vérifié l'info en comparant avec le prédécesseur de Sambi. Ce que j'ai fait en appelant le DAF de la présidence qui se reconnaitra.
Vérification faite, le prédécesseur gagnait moins en net que M. Sambi. Et pourquoi? Azali payait la pension civile (CRC), la pension militaire et l'IGR. En net, il avait plus de 800.000 Kmf en moins que Sambi qui avait refusé de contribuer. Pur égoïsme. La cotisation à la CRC fait jouer la solidarité. Les plus forts se doivent d'aider les plus faibles. Ce n'est pas une question de revenus seulement.
Pour peu que je sache, ce traitement civil du président n'a pas changé. Qu'on arrête un peu avec la folie des 17 millions.
Le président des Comores gagne aujourd'hui moins que ce que gagnait Sambi en son temps.
Par Mohamed Hassani
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