La campagne des élections du président et des gouverneurs bat son plein. Le peuple comorien devrait s'approprier cet important outil ...
La campagne des élections du président et des gouverneurs bat son plein. Le peuple comorien devrait s'approprier cet important outil politique pour contrôler certains individus nuisibles et espérer ainsi jeter enfin et véritablement les bases d'un développement politique, économique et social de tout le pays.
Il faut apprendre à faire les choses différemment. Ne continuons pas à écouter ces cancres de la politique et à les applaudir aveuglement. Imposons un vrai débat entre le peuple et ses potentiels futurs dirigeants pour pouvoir leur dire leurs quatre vérités s'ils ont eu la malédiction de mal se comporter à un moment ou un autre de l'histoire et les faire transpirer en public.
Il n'est pas acceptable que ces hommes politisés laissent leurs sentiments insulaires connus depuis des décennies primer sur l'intérêt général du pays et qu'ils nous fassent du mal quand ils occupent le fauteuil présidentiel d'ailleurs sans aucun mérite et que de surcroît ils arrivent à se cacher derrière des louanges gratuits pendant la campagne. Cette dernière, et j'insiste là-dessus, doit servir à leur tirer les oreilles et à les remettre à leur place.
Ne nous voilons pas la face. La plupart de nos dirigeants et de nos soit-disant politiciens sont nés et ont grandi dans des maisons en paille ou au mieux dans des maisons en tôle même si à notre grande surprise leur vie change sensiblement dès qu'ils accèdent au pouvoir.
Ils oublient très vite leur passé de pauvres gens et deviennent en un clin d'oeil propriétaires de châteaux et de tout ce qui faisait l'objet de leurs rêves d'enfance. Ils vivent dans les meilleures des villas et roulent dans de grosses voitures climatisées.
Quand ils s'ennuient dans le pays qu'ils ont eux-mêmes réduit au sous-développement, ils créent des raisons ou bien profitent de l'organisation d'évènements internationaux pour aller se défouler à fond aux frais de l'Etat.
Pendant tout ce temps, la vie dure, elle, continue pour les citoyens appauvris qui sont étrangement très sollicités et très valorisés pendant la campagne. Leur quotidien reste toujours rythmé par le manque d'eau et d'électricité, la cherté de la vie, les mauvaises routes, l'absence de services de santé et d'éducation, etc...
Il est temps, mes chers compatriotes, de dire non aux espèces sonnantes et trébuchantes proposées par ci par là pour apprendre à débattre avec ces ingrats viscéraux de la République. Nous devons nous asseoir avec eux, leur rappeler les conditions de vie difficiles qu'ils ont connues quand ils vivaient encore avec leurs pauvres parents ainsi que le mal qu'ils nous ont fait pour ensuite nous mettre d'accord sur certaines choses.
Nous ne pouvons pas continuer à permettre à des groupuscules de gens de venir gaspiller et piller nos ressources pour satisfaire leur folie. Les Comores ont besoin d'être construites. Et ce processus prendra des années et des années pour se concrétiser. Ne perdons pas de temps.
Nos dirigeants sont loin d'être des "Mzé", "des Imams" ou je ne sais quoi. Ils ne sont que des mendiants politiques qui sont chargés de missions limitées dans le temps. Si nous réalisons qu'un dirigeant quelconque veut aller au delà de la limite temporelle, c'est qu'il est devenu fou et qu'il faut de ce fait le maîtriser pour le mettre hors d'état de nuire.
Notre pays ne pourra ni se développer ni se stabiliser si nous ne respectons pas les règles établies. Il est donc dans notre intérêt de devenir les gardiens de nos lois et de nos institutions.
Ne laissons pas ces gens venir nous désorganiser pour leurs intérêts personnels et égoïstes. Restons maîtres de notre pays et jouons notre rôle surtout pendant les campagnes électorales.
Babayou Houmadi
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