Où étaient-ils ces candidats pendant que l'Île d'Anjouan est mise à genoux par le Président Azali, que son gouverneur est destitu...
Où étaient-ils ces candidats pendant que l'Île d'Anjouan est mise à genoux par le Président Azali, que son gouverneur est destitué? Quelle a été la réaction de ces candidats face à la mort scandaleuse du jeune Gazon, laissant la ville d'Iconi dans un deuil inachevé?
A-t-on entendu le cri de ces candidats quand le village de Bahani fut mise à sac et ensanglanté par les hommes de Kiki parce que les autorités ne voulaient pas assumer la gestion des déchets de Moroni? Quel sens donnez-vous à l'action politique et citoyenne si vous n'êtes pas touchés par les souffrances et les besoins du quotidien de vos concitoyens? A-t-on besoin d'être voté ou nommé pour soutenir son peuple?
Quelle nation comptez-vous gouverner et comment comptez-vous la gouverner si le sort d'un seul citoyen ou celui d'une seule famille voire d'une communauté si petite soit-elle ne vous préoccupe pas? Ce cynisme ne convient pas à des défenseurs des droits et des libertés, cela révèle des motivations égoïstes ou partisanes cachées sur de fausses prétentions intellectuelles.
Il y a quatre ans de cela la ville de Vananboani était le théâtre des atrocités dignes des scènes de Hollywood parce que sa population refusait l'expropriation de sa coulée à des fins d'exportation sans l'avale de l'assemblée nationale telle que prévu par la constitution.
La France, encore une fois, par l'intermédiaire de sa multinationale de Colas et sous l'action de ses acolytes comoriens, semait la terreur aux Comores dans le village de Vananboani; où étaient-ils ces comoriens aujourd'hui candidats qui prétendent vouloir nous gouverner?
Combien de voix parmi ces intellectuels et porte-paroles qui les entourent étaient entendus face à ce drame collectif rendu insignifiant aux yeux de la population entière?
Quand Iklilu et Mamadou, Mouigni, Oumouri, Ali Msaydie, Youssouf Idjihadi et Chigou obeissaient aux ordres de Colas pour assiéger la population de Vananboani, la brutaliser, emprisonner les jeunes et faire fuir les vielles personnes, qui a entendu la voix d'Azali, la voix de Sambi, et celle de l'opposition entière à l'époque?
Je ne parle pas de votre incapacité à budgétiser vos discours-projet, je vous rappelle qu'étant musulmans, vous n'accomplirez rien de salutaire sans foi en Dieu et sans amour de votre frère de foi et de votre prochain.
Et si vous voulez conduire la destinée des croyants suivez l'exemple du Prophète Muhammad, prenez le Coran et la Sunnah comme base de l'éducation nationale, et Dieu nous débarrassera de cette hypocrisie collective qui condamne notre progrès.
Muhammad Soidrouddyne Hassane
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