Le mouvement Badili Comores vient de rejoindre HURY (Haraka Udje Ritapiliye Yensti) pour soutenir la candidature du Dr Achmet Said Mohame...
Le mouvement Badili Comores vient de rejoindre HURY (Haraka Udje Ritapiliye Yensti) pour soutenir la candidature du Dr Achmet Said Mohamed. Habari za Comores vous livre ici le point de vue du Vice-président de Badili Comores, Ahmadou MZE SOILIHI, à travers une interview.
Selon le VP de Badili, on ne peut pas espérer le changement en recyclant les mêmes hommes qui ont échoués
Habari Za Comores : Le suspens a trop duré sur votre positionnement lors des prochaines élections présidentielles du 24 mars. Pourquoi ?
VP Badili : En effet, l’opinion attendait que Badili Comores soit présent à cette élection présidentielle anticipée et elle n’a pas eu tort, car notre présence dans le débat politique est utile et contribuera à éclairer l’opinion sur les vrais enjeux du pays : les injustices, la moralisation de la vie politique, les inégalités, les institutions bafouées, le sous-développement, le chômage, la santé, le risque d’explosion de la nation et j’en passe... Il nous fallait prendre le temps nécessaire pour consulter tous les candidats et nos militants afin de minimiser les risques de nous tromper sur notre positionnement.
Habari za Comores : Pourquoi le choix de Achmet par rapport aux autres candidats ?
VP Badili : J’espère que cette fois-ci encore l’histoire nous donnera raison sur notre positionnement. A titre de rappel, nous étions incompris quand nous avions appelé à voter NON au référendum du 30 juillet au lieu du Boycott et maintenant tout le monde s’accorde à dire que ce fut raisonnablement le seul moyen légal de couper-court avec ce que nous vivons aujourd’hui.
Pourquoi ? Tout simplement parce que nous étions guidés par le seul intérêt général et rien d’autres. Aujourd’hui, nous sommes guidés par la même chose en estimant qu’objectivement le Dr Achmet Said Mohamed est celui qui a les critères objectifs pour diriger le pays. Ses idées sont proches des nôtres et il incarne aussi le changement souhaité de tous, la modernisation de la vie politique, économique et sociale du pays.
Habari za Comores : vous partagez quelles idées en commun ? Pouvez-vous être plus précis en quelques mots ?
VP Badili : A titre d’exemple, les questions en rapport avec la moralisation de la vie politique pour en finir avec la crise morale et réconcilier le peuple avec ses dirigeants, ou bien la démocratie participative et citoyenne, les contre-pouvoirs nécessaires pour renforcer notre démocratie, l’implication de la jeunesse, le contrôle des pouvoirs par les citoyens avec le référendum d’initiative populaire, la possibilité de révoquer les mandats de nos élus, les mécanismes de contrôle des finances publiques, le soutien du secteur privé avec un budget conséquent alloué, l’indépendance de la justice renforcée par l’élection du procureur, les libertés individuelles et collectives, les libertés de la presses et j’en passe... telles sont des nouvelles idées modernes, mais vous avez compris que je ne peux dérouler tout le programme ici en quelques mots.
Habari za Comores : Mais tout cela est un discours qu’on a entendu. Qu’est-ce qui nous garantit qu’il en est capable de les mettre en oeuvre?
VP Badili : D’abord, il faut reconnaître que son discours est nouveau sur beaucoup de sujets. A titre d’exemple, c’est la première fois qu’un candidat prend des engagements de limiter les pouvoirs du chef de l’Etat et il se l’appliquera lui-même, de limiter le pouvoir du ministère des finances en mettant en place des mécanismes de contrôle comme le conseil au trésor ou un parquet spécial anti-corruption ou une cours des comptes indépendante....
Ensuite, le candidat lui-même est reconnu de sa probité par tout le monde, les enseignants, les élèves et les parents d’élèves, bref toute la nation. Son élection à la tête de l’université des Comores, malgré sa déchéance par le pouvoir Azali, n’est pas le fait du hasard. Il y a quasi-unanimité que ses compétences ne souffrent d’aucun doute, sa responsabilité est reconnue et ainsi de suite... tout cela le distingue des autres candidats concurrents. A vrai dire, on ne peut pas espérer le changement en recyclant les mêmes hommes.
Habari za Comores : Le Président Azali déclare sur RFI hier matin qu’il se bat pour gagner dès le premier tour...
VP Badili : Quand on a perdu une mascarade de référendum avec un taux participation record de près de 20% voire pire, quand on a divisé un pays, quand on a pas pu réconcilier son pays, comment peut-on en être si confiant sans présager un hold-up électoral, achat des consciences et corruptions massives ? Tels sont nos principaux adversaires auxquels ce pouvoir compte mettre en scène pour gagner ces élections.
C’est pourquoi, les candidats doivent se rassembler y compris Azali Assoumani pour se mettre d’accord sur les règles à mettre en place pour sécuriser ces élections. On peut s’inspirer de ce qui a été fait en 2016 pour sécuriser les élections. Mais il faut savoir que la principale sécurité viendra du peuple lui-même, de la jeunesse qui souffre, des hommes et femmes exclus du système, des institutions comoriennes chargées de gérer ces élections.
Habari Za Comores : Votre dernier mot...
Vp Badili : Le premier ministre Irlandais Leo Varadhkar a 38 ans et n’a jamais exercé des fonctions politiques avant, le premier ministre Macédoine Emil Dimitriev est nommé premier ministre à 38 ans, Thomas Sankara a pris le pouvoir en 35 ans, Emanuel Macron est élu à 39 ans... Tous ces pays sont ou ont été dirigés par des jeunes, car en réalité ce n’est pas le nombre d’années qui compte.
C’est plutôt l’intérêt que l’on porte pour son pays, son savoir-faire, son courage, son patriotisme, sa probité morale, son rapport avec le peuple et son projet politique. J’invite donc les comoriens à oser changer car je suis convaincu qu’il y a d’autres potentialités, d’autres compétences, d’autres énergies à l’extérieur et aux pays qui peuvent s’unir pour changer ce pays. Et, l’alliance HURY-BADILI s’engage dans ce sens.
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