L’émergence n’est pas une vision récente du Chef de l’État. Au moment où Azali Assoumani avait comme priorité stratégique de créer l’Univ...
L’émergence n’est pas une vision récente du Chef de l’État. Au moment où Azali Assoumani avait comme priorité stratégique de créer l’Université et de restructurer les sociétés d’État, sa vision sur l’émergence avait pris son envolé depuis Azali 1.
Sa vision dessinée par le président Azali Assoumani, de faire de l’Union des Comores, un pays émergeant ne date pas d’aujourd’hui. Elle s’est, elle-même esquissée depuis les années 2000 lorsqu’ Azali Assoumani a accédé, pour la première fois au pouvoir, en cette période baptisée Azali 1.
Le Chef de l’Etat avait d’ores et déjà compris, cette année-là, que bâtir un pays impose une vision, des projections et des stratégies claires pour hisser notre pays au même niveau que les pays émergeants. Or, pour y arriver, il est nécessaire de mettre en place une politique de renforcement des capacités, notamment en ressources humaines préalables à la création de richesses, et par voie de conséquence les ressources financières requises pour porter une si grande ambition.
Bâtir un pays, c’est créer les voies et moyens devant mobiliser aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays les nécessaires ressources financières de l’édification.
En créant l’Université des Comores en 2003, le Chef de l’Etat a compris que le développement du capital humain est l’un des vecteurs clé menant à la prospérité. Ce passage à l’acte a fait de la nouvelle institution universitaire un moyen de former les jeunes Comoriens sur place et fournir au pays des ressources humaines répondant aux exigences du moment. De la même façon, la réouverture de l’université aux Comores a soulagé de nombreuses familles qui, face aux contraintes financières d’envoyer leurs enfants à l’étranger, accompagnent ces derniers sur place dans leurs cursus jusqu’au niveau Master.
Bâtir un pays, on l’a dit, c’est créer les voies et moyens devant mobiliser aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays les nécessaires ressources financières de l’édification. C’est ce qui s’est passé avec le programme mis en place par Azali Assoumani qui, après avoir posé les nouvelles bases institutionnelles d’une Union des Comores en mouvement, longtemps rongée par le séparatisme insulaire, a impulsé une politique de grands chantiers.
Ces chantiers sont nombreux, à commencer par les infrastructures de bases, telles que les routes, l’électricité manquait en 1999 mais rétablie en 2000…etc. A un moment où la Banque mondiale avait plié bagages dans les années 2000, Azali Assoumani a trouvé une solution de substitution, en sacrifiant un mois de salaire pour remonter la pente. Les programmes politiques menés pendant toutes ces années-là ont facilité l’ouverture des Comores vers l’extérieur.
Ces chantiers lancés il y a plus de 15 ans par Azali se poursuivent aujourd’hui pour l’intérêt de la nation.
Les exemples sont nombreux ; des programmes comme le FADC, le projet Education ont joué un grand rôle pilote pour le développement communautaire et citoyen. Cette ouverture vers l’extérieur s’est matérialisée de même par la venue des institutions financières étrangères dans le pays qui, aujourd’hui encourage et impulse une dynamique du partage des ressources et richesses, mais aussi par l’extension de l’aéroport Prince Said Ibrahim dont le projet a été initié en 2004.
Ces chantiers lancés il y a plus de 15 ans par le même Azali se poursuivent aujourd’hui dans ce même ordre d’idées pour l’intérêt des Comoriens qui n’est que celui de la nation. Ainsi, le fractionnement de la Société nationales des postes et télécommunications, en février 2004 est un exemple fort illustrant une vision sociale ambitieuse du Chef de l’Etat.
En effet, en scindant en deux la Snpt (Snpsf et Comores Télécom) cette année-là, Azali Assoumani a étendu d’une manière considérable et efficace les possibilités et manœuvres de recrutement des cadres et agents au sein des deux sociétés d’Etat. De nombreux jeunes cadres formés à l’extérieur et à l’intérieur du pays ont trouvé dès le départ leur place à la Snpsf et à Comores Télécom.
Les deux sociétés contribuent efficacement à la politique sociale du pays en matière d’intégration et d’insertion sociales. Cette politique sociale se poursuit aujourd’hui avec la scission de la Ma-mwe en deux sociétés distinctes pour la gestion respective de l’eau et de l’électricité des Comores.
L’ouverture des Comores passe aussi par son accès à des tribunes internationales impliquant la jeunesse du pays. C’est pour cette raison qu’en 2005, le Chef de l’État a ramené le pays vers l’adhésion à la Fédération internationale du Football. Le réaménagement du stade de Mitsamiouli par la Fifa a permis d’accueillir aujourd’hui de grandes sélections à l’instar du Ghana, mais aussi permet à la jeunesse comorienne d’espérer et devenir
compétitive dans le milieu footballistique. Ainsi, «l’émergence », n’a-t-il cessé de le répéter le Président de la République, « ce n’est pas un rêve ». J’y rajoute : c’est une idée qui a fait son chemin depuis les années 2000 et se poursuit près de 20 ans après pour une Union des Comores prospères.
* (En arabe, azalyyi signifie de longue date, ancienne).
Abdoulatuf Bacar
©L’Hebdo
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