Gervais ATTA est depuis juillet 2018 le Directeur Général de la Banque de Développement des Comores. De nationalité ivoirienne, Gervais e...
Gervais ATTA est depuis juillet 2018 le Directeur Général de la Banque de Développement des Comores. De nationalité ivoirienne, Gervais est diplômé de l’école supérieure de banque de Paris (CFPB) et titulaire d’un Exécutive MBA de la Sorbonne Business School- IAE de Paris et de l’Université de Georgetown aux États-Unis. Il a une solide expérience d’une vingtaine d’années. Il a précédemment occupé de hautes fonctions notamment au sein du Crédit Agricole, de la SIB et de la Banque Atlantique Côte d’Ivoire, et de la BNI à Madagascar.
Daily Fin’Actus est allé à la rencontre de Gervais ATTA, dont la mission à la BDC est de restructurer et développer la Banque.
1. Présentation de la banque de développement des Comores et la situation de ses financements :
Créée en 1981 par l’Etat comorien avec l’Agence Française de Développement, la Banque Européenne d’Investissement et la Banque Centrale des Comores, la BDC a eu pour mission d’accompagner le développement économique des Comores en finançant toute opération concourant à la réalisation de cet objet en Union des Comores.
Trois décennies plus tard avec l’arrivée de nouveaux actionnaires elle a entamé une profonde mutation pour devenir banque universelle sans se détourner de sa mission première qu’elle continue d’assurer remarquablement.
2. La banque de développement des Comores apparait comme un instrument précieux au service de l’Union des Comores, comment est ce que vous soutenez le développement du secteur privé en particulier les PME ?
La BDC n’apparait pas, je dirai qu’elle demeure un instrument important au service des Comores. Elle a accompagné les plus importants opérateurs économiques des Comores et de l’Océan indien et bien plus puisqu’elle est au service des entreprises internationales, des institutions et de la diaspora comorienne qui a un impact important sur le PIB des Comores.
Aujourd’hui, la BDC se veut être un acteur capital dans sa relation avec sa clientèle. Elle a engagé d’importantes ressources pour la modernisation de son système d’information et de gestion dans l’objectif de pouvoir proposer à ses clients et prospects des offres plus diversifiées en nouant des partenariats win-win avec ceux-ci.
Elle a inscrit le numérique et la transformation digitale au cœur de ses priorités. Des nombreux projets sont initiés dans cette direction et sont en cours d’exécution.
La BDC déploie ses actions de partenariats avec les entreprises du secteur privé comorien mais aussi le secteur public et les organisations à but non lucratif. Elle se veut être une entreprise citoyenne ; des nombreuses actions (journée de l’hygiène et de la salubrité, journée internationale de l’enfant, etc.) sont déjà organisées en partenariat avec les autorités publiques et le système des Nations Unions.
La BDC élargit son champ d’action sur le conseil et l’accompagnement des PME, Start UP à travers ses différents partenariats afin d’assurer un service d’accompagnement de qualité, sur mesure et évolutif.
La BDC se connecte désormais à son environnement socio-économique en opérant sur des activités visant à l’amélioration de la santé, la cohésion sociale, la promotion de l’entreprenariat des jeunes et des femmes.
Elle entame aussi sa transformation digitale pour mieux répondre aux attentes de ses clients et partenaires en priorisant les investissements du domaine digitale. Plusieurs chantiers son en cours.
3. Contrairement aux autres banques de développement de type BOAD, BDEAC, le modèle économique de la BDC semble plus orienté vers celui d’une banque commerciale ?
Effectivement avant 2014 la BDC avait une stratégie similaire aux autres banques de développement de type BOAD, BDEAC c'est-à-dire le financement exclusif du développement économique et social de leurs région respectives.
Aujourd’hui, elle continue de jouer ce rôle important d’accompagnement de l’économie par le financement des projets de développement structurant mais aussi afin de répondre avec exactitude aux besoins des populations, nous avons étendu le cœur de métier de la BDC pour la pousser vers une banque universelle et innovante, accessible à tous.
Nous souhaitons être un moteur d’inclusion financière aux Comores et c’est pour cela que nous voulons augmenter l’accessibilité de notre banque, notamment en élargissant notre réseau d’agences. Nous ouvrons très prochainement un centre d’affaire au cœur de Moroni. Nous créons des partenariats avec les supermarchés pour pouvoir développer ensemble des produits répondant aux besoins et aux habitudes de consommation de la population.
4. En juillet 2018 vous avez lancé une nouvelle stratégie de développement pour la banque, quelles sont les grandes orientations et objectifs clés contenus dans cette stratégie ?
Notre stratégie dénommée TOP 21 vise à « Transformer, Optimiser et Profitabiliser » la BDC pour en faire la banque de référence comorienne d’ici l’an 2021. Ce défi ne peut être possible que si nous plaçons nos clients au cœur de l’exécution de cette stratégie qui repose sur cinq piliers d’égales importances :
- La nécessité de se doter d’un capital humain professionnel, intègre, enthousiaste et engagé au service du client nous impose d’investir dans un premier temps dans le développement des femmes et des hommes par des formations et des mises à niveau. Ce premier pilier va naturellement être le socle du second qui est,
- L’amélioration de l’efficacité opérationnelle pour une prise en charge efficiente du client, gage d’une création de richesse au profit de tous.
- Conscient des impacts très forts des mutations technologiques sur les métiers de la banque, nous avons trouvé nécessaire de miser sur l’adaptation des systèmes d’information pour mieux servir nos clients en réduisant le maximum possible les risques de tout ordre.
- La transformation digitale et la création de nouvelles offres à fortes valeurs ajoutées et répondants aux attentes des populations comoriennes feront avec certitude la différence d’une banque innovante et proche de ses clients et prospects.
- Enfin la mise en œuvre de nouveaux parcours clients à une segmentation optimale de notre base clientèle.
5. Un mot à l’attention de Daily Fin’Actus et ses internautes.
Vous avez dit un mot ? MERCI !
Si vous permettez une phrase, je dirai MERCI pour l’intérêt porté à la BDC, institution financière de premier niveau que j’ai l’honneur de diriger depuis six mois avec une équipe TOP qui a très vite épousé la vision et les missions de ce chantier que nous voulons construire au service des Comores et de l’océan indien.
©Daily Fin’Actus
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