L'interview qu'Azali a accordée à RFI est un vrai révélateur de la nature de ce dictateur bouffon, mais aussi un véritable chef d...
L'interview qu'Azali a accordée à RFI est un vrai révélateur de la nature de ce dictateur bouffon, mais aussi un véritable chef d’œuvre en tout genre ; en tout cas, ceux qui ne l'ont pas encore lu, doivent s'empresser de le faire.
La question qui vous taraudera alors, sera de savoir si Adjali est en possession de toutes ses facultés intellectuelles et qu'il fait œuvre de mystification dans l'optique des tenants d’Hitler, ou s'il vit enfermé dans un autre monde, sa bulle personnelle.
Un État de droit, objet de fierté :
A la question concernant l'invalidation de nombreux candidats de l'opposition, notamment des adversaires majeurs à l'élection présidentielle par la Cour Suprême, Azali répond que les Comores sont un pays de droit et qu'il en est même très fier. Il va même jusqu'à dire qu'il a appris la décision de la Cour Suprême comme tout le monde, peut-être aurait-il oublié qu'il avait prévu depuis longtemps les candidats à invalider.
Quand le journaliste lui parle de poursuites pour les bavures et les violences perpétrées par des forces armées, il semble ne pas comprendre la question et parle de délits contre le référendum et de déstabilisation.
Une économie en pleine croissance :
Si vous ne le savez pas, depuis Azali 2, la croissance du pays est passée de 0 à 3% et passera à plus de 4% en 2019, et surtout ne riez pas, d'ailleurs si vous voulez des preuves, Azali a résolu le problème du manque d’électricité datant de 10 ans, en allant acheter des moteurs en urgence.
Qu'est-ce que cette prétendue croissance a apporté ? Combien d'emplois créés ? Et le niveau de vie ? Ces moteurs sont achetés avec quel argent ? Dans quelles conditions ? Pourquoi l'obscurité est-elle déjà revenue, notamment à Anjouan ?
Élections présidentielles transparentes et démocratiques :
Azali parle d'État de droit, mais ne sait rien de la démocratie, c'est pour cela qu'il annonce d'ores et déjà qu'il sera élu dès le 1er tour, car ajoutera-t-il, le 2ème tour provoque des problèmes (on ne sait pas compter jusqu'à 104%) et ça coûte cher et cela prouve « que le peuple comorien me fait confiance », au présent simple, s’il vous plaît car, dans son esprit, tout est déjà fait.
Et pour les observateurs internationaux, il affirme qu'il n'acceptera pas leurs critiques, mais le droit.
Comprendra qui pourra, quand l'on sait que toute critique de la part des observateurs ne saurait se faire en dehors du droit international.
Relations France-Comores
Interrogé sur la situation des expulsions des Comoriens de Mayotte, Adjali perd complètement les pédales et accumule les inepties comme un petit garnement : « Et pourquoi la France n'expulse pas les Africains et les Comoriens en situation irrégulière en France et seulement à Mayotte- Pourquoi moi et pas eux, comme disent les enfants ? »
Et pour juguler les flux migratoires vers Mayotte, en s'attaquant aux racines, Azali rappelle qu'il veut construire un grand hôpital à Ngazidja pour lequel il demande l'aide de la France.
Seulement, la France comme les partenaires des Comores, ne comprennent pas toujours les fondements de la politique Azalienne : pourquoi construire un grand hôpital à Moroni, quand un grand hôpital existe à Anjouan, d'où part la grande majorité des migrants vers Mayotte ? Pourquoi ne pas assurer le bon fonctionnement de l'hôpital de Bambao et terminer celui de Hombo ?
Mais Azali a donné lui-même la réponse en montrant son but « Nous, on aura tellement d'emplois que les Mahorais diront un jour, écoutez, on va en Grande-Comore travailler » Pour lui, le développement, c'est à la Grande Comore, c'est là le lieu de son rêve d'émergence.
Ainsi dans cette interview, le dictateur Adjali essaie de faire son bilan, à travers des propos confus et de maladresses grossières : une dictature déguisée en État de droit, une misère travestie en croissance et une pratique anti-démocratique qui doit convaincre les opposants « électoralistes » qu' en dictature, il ne peut y avoir d'élections libres.
Vive Anjouan dans la plénitude de ses prérogatives !
Vive l’État souverain d’Anjouan !
La voix des Anjouanais en colère,
Anli Yachourtu JAFFAR
COMMENTAIRES