Azali Assoumani, objet du tir groupé des « oppositions », mène campagne sereinement. Ce qui me rappelle cette anecdote : jeune lycéen, à ...
Azali Assoumani, objet du tir groupé des « oppositions », mène campagne sereinement. Ce qui me rappelle cette anecdote : jeune lycéen, à la veille des examens du baccalauréat, des amis viennent me retrouver en salle d’études, faisant mes dernières révisions. Après quelques papotages, ils prennent congé en me disant : « révise bien car nous allons étudier comment tricher en copiant sur toi ». C’est ce que font les « oppositions ». Alors qu’Azali bat campagne, ses adversaires crient au loup.
Que fait-on en campagne électorale ? On dit ce qu’on a fait. C’est le bilan. On expose aux électeurs ce qu’on fera une fois élu. C’est le projet de société. Que proposent nos candidats pour les Comores de demain ? Qu’ont-ils fait hier pour le pays ? Eh, oui. Chacun doit dire ce qu’il a fait pour notre le pays et/ou l'île.
Exemple : Hassani Hamadi a été gouverneur de Ngazidja. Candidat à la présidence, il doit nous faire part de son bilan. Et les autres aussi. Car à tous les niveaux de responsabilité où l’on a été, il y a eu des actes posés. Mais l’exercice est difficile, surtout quand on n’a rien fait. Les propositions, alors ?
Le candidat de l’AMP (alliance pour la mouvance présidentielle) peut se targuer d’avoir réalisé plein de choses en si peu de temps. Nous faisons économie de temps en évitant le catalogue des réalisations. Relevons seulement les quatre axes prioritaires de son action pour le futur quinquennat : gouvernance politique, économique, financière et sociale.
Nous le croyons parce que nous l’avons déjà vu à l’œuvre sous Azali II qui a amplifié Azali I. Sûrement, Azali III amplifiera encore plus Azali II. Et ce ne sera que bénéfice pour le pays. Nous saluons donc l’immensité de ses réalisations en si peu de temps et croyons en l’avenir pour la poursuite de son œuvre. Nos appelons donc à voter pour lui.
Moins de dix jours après le début de la campagne pour l’élection du président de l’Union et des gouverneurs des îles, on commence à douter sur ce que sera l’issue du scrutin : narawaze, narawane.
Des mauvais perdants commencent déjà à s’annoncer. Nous doutons de leur sérénité à accepter le verdict des urnes. Aller au combat suppose qu’on reconnaitra la victoire ou la défaite. Certains ne cochent qu’une case, la victoire. Et tout est triche quand ils perdent. Déjà, on crie à un hold-up électoral, à la triche, la fraude, au bourrage d’urnes.
On demande des observateurs internationaux ; pas de souci, ils seront là. On souhaite une sécurisation militaire du scrutin. Pas de souci, l’armée comorienne est là. Que veut-on encore ?
Par Mohamed Hassani
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