Christian Ntsay, le Premier ministre malgache, ici en juin 2018. © REUTERS/Clarel Faniry Rasoanaivo A Madagascar, Andry Rajoelina, fraî...
Christian Ntsay, le Premier ministre malgache, ici en juin 2018. © REUTERS/Clarel Faniry Rasoanaivo |
A Madagascar, Andry Rajoelina, fraîchement investi de ses fonctions présidentielles, a nommé lundi soir son Premier ministre. Une nomination sans trop de surprise, son nom se chuchotait depuis quelques jours. C’est donc Christian Ntsay qui obtient le poste. Une reconduction finalement, pour celui qui occupait déjà cette fonction depuis juin dernier, sous la précédente présidence.
C’est le secrétaire général adjoint de la présidence, Dina Andriamaholy, nommé depuis quelques minutes à peine à ce poste, qui a lui-même prononcé l’annonce : « Comme le veut l’article 54 de la Constitution, c’est sur proposition du groupe de partis majoritaires à l’Assemblée nationale, que les députés ont renouvelé leur confiance en monsieur le Premier ministre Ntsay Christian. Et le président de la République a entériné cette présentation en nommant Mr Ntsay Christian au poste de chef du gouvernement. »
Christian Ntsay, discret et travailleur, jouit d’une réputation d’homme intègre, et de bon soldat. Pour sortir de la crise politique du 21 avril dernier, c’est lui qui avait été proposé par le parti de Rajoelina pour endosser le rôle de Premier ministre de consensus sous Hery Rajaonarimanpianina.
Ntsay a réussi la mission périlleuse de faire élire son président derrière la façade d’un gouvernement neutre. Une reconduction donc « logique » pour Lalatiana Rakotondrazafy, sa conseillère spéciale en politique et communication à la primature. « Nous savons tous que c’est grâce à lui que les élections ont pu se tenir, comme il le faut et au calendrier prévu initialement. » Est-ce une récompense pour son « bon travail » ? « Ecoutez, le président ne fonctionne pas vraiment comme ça. Il n’y a pas de critères de reconnaissance. S’il a été choisi, c’est surtout pour ses compétences et qualités techniques qui se sont confirmées au fil de ces derniers mois. Il y a aussi ce souci surtout d’aller très très vite dans la réalisation de tout ce qui a été promis durant la campagne électorale. Il ne faut surtout pas tâtonner. Donc le Premier ministre a cet avantage de déjà connaître les rouages, de déjà connaître comment travailler avec le président. »
En effet, Andry Rajoelina ne peut pas rater son départ, il a créé trop d’attentes. Avec Christian Ntsay à la barre, le président a opté pour un tandem qui semble fonctionner. Reste désormais à connaître la composition du gouvernement. La liste devrait être dévoilée, « jeudi au plus tard », a fait savoir la présidence. Par RFI
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