Samedi 19 janvier 2019, 11H30 à Antananarivo à la Salle de réunion du Central Hôtel – Tsaralalana Une réunion composée du mouvement a...
Samedi 19 janvier 2019, 11H30 à Antananarivo à la Salle de réunion du Central Hôtel – Tsaralalana
Une réunion composée du mouvement associatif comorien (CECOM, GBCOM) en République de Madagascar, s’est déroulée ce samedi 19 janvier 2019 pour échanger avec moi des conditions d’entrée et de séjour des ressortissants comoriens à Madagascar.
L’ordre du jour a par ailleurs porté sur les péripéties du visa malgache, endurées par nos compatriotes à l’entrée sur la Grande île.
1- Le Visa des étudiants comoriens à Madagascar est trop cher. Il peut valoir 400€ voire même plus pour une durée d’un an.
A maintes reprises, plusieurs personnalités comoriennes sont venues plaider auprès des Gouvernements malgaches successifs ; le dernier en date fût le Président HERY et son Gouvernement et le dernier Président comorien sortant IKILILOU que l’Ambassadeur CAABI a fait venir à Madagascar pour la circonstance. Des promesses non tenues par la partie malgache à l’issue de ces entrevues de haut niveau entre les deux hauts Responsables d’Etat.
Certes le visa d’entrée à Madagascar en faveur des comoriens est délivré au niveau des frontières pour une validité d’un mois à l’aéroport d’Ivato à Tananarive au lieu de 3 aux niveaux des frontières de Mahajanga (Aéroport et Port), ce qui relève d’une approche décalée sur l’application des textes entre les deux provinces s’agissant des ressortissants de nationalité comorienne, et ce, malgré les protestations de l’Ambassadeur des Comores à Madagascar.
2- Nous nous sommes penché en outre sur l’épineux problème de la violation de domicile à répétition par les policiers, (Services de l’immigration) malgaches en dépit de plusieurs rappels faits par la Chancellerie comorienne sur le sujet, une façon comme une autre pour une partie de ces flics véreux de s’enrichir en faisant payer certains étudiants comoriens en situation irrégulière.
3- Pour qu’un étudiant comorien puisse s’inscrire dans les Universités, les facultés, et les Grandes écoles, c’est la croix et la bannière.
L’Etudiant comorien puisqu’il est question de ça, pour qu’il puisse s’inscrire, a besoin d’un document appelé « Autorisation d’embarquement », qui suppose de remplir beaucoup de préalables en terme de dossiers administratifs et qu’il peut arriver qu’une fois, ces conditions honorées, le dossier peut demeurer tout bonnement sans suite au ministère malgache des affaires étrangères.
L’Ambassadeur des Comores parvient par moment à faire passer quelques-uns des dossiers d’inscription mais pas tous. Les étudiants finissent par prendre un Visa touristique d’un mois, ce qui ne leur permet pas d’être en règle et se retrouvent forcement dans la clandestinité dans leur quasi majorité.
4- L’Insécurité grandissante à Madagascar touche de plein fouet la diaspora comorienne ; deux étudiants comoriens ont été tués respectivement à Tamatave et à Tana au cours de l’année dernière. Les assaillants de l’un d’eux court toujours.
5- Un étudiant originaire de Sima a été emprisonné à perpétuité pour s’être livré à un trafic odieux de fausse monnaie, et ayant entrainé la mort d’un gendarme malgache. L’Ambassadeur CAABI a réussi à négocier son transfert aux Comores pour qu’il y achève sa peine.
Hospitalisé au Centre Hospitalier Urbain de Mutsamudu, il a pris la fuite.
A 14H15, la réunion a pris fin par la récitation d’un Douan, après que la séance s’est mise d’accord que des batailles ont été certes perdues, mais que la guerre, quant à elle, continuera sur tous les fronts.
Compte rendu de Monsieur DJAANFAR SALIM ALLAOUI
Secrétaire Général et Porte-parole du Parti Politique GNEC-Rénové
FAISSOILI Abdou
Journaliste indépendant
Toulouse
COMMENTAIRES