Ils étaient tous unis pour dire non et boycotter les assises Nationales de Février 2018. Ils étaient aussi unis pour dire non et boycot...
Ils étaient aussi unis pour dire non et boycotter le référendum constitutionnel de Juillet 2018.
Ils étaient par ailleurs unis pour dire non et boycotter le dialogue inter-comorien.
Mais il a fallu convoquer le collège électorale pour faire exploser cette union des mécontents et assoiffés de pouvoir.
Cette liaison ayant associée la désormais union de l’opposition n’a pu résister à la tentation car ils n’ont jamais été solidaires et encore moins fidèles à leurs décisions communes relatives aux boycottes des Assises Nationales, du référendum et du dialogue inter-comorien.
Certains ont fraudé les élections primaires de leur parti pour pouvoir se porter candidat, pendant que d’autres ont renié leurs formations politiques qu’ils ont crée et présidé et cela pour la même cause et tant d’autre vont en rangs dispersés pour tenter de briguer la magistrature suprême.
Quelles leçons pourrait-on donc tirer juste après le dépôt des candidatures aux prochaines élections présidentielles et des gouverneurs ?
I- Abdication de Mouigni Baraka devant Djaé
Cela date d’une année que le Parti RDC s’est engagé dans une bataille judiciaire afin de trouver un leader légitime à ce parti.
D’une part, Djaé Ahamada Chanfi est déclaré, par la justice comorienne, comme étant le représentant légitime de ce parti. Lui, qui est parti avec certains cadres du parti, à l’instar de Salah Eddine Saïd Ahmed Cheik, ex-directeur de campagne du candidat Mouigni Baraka aux présidentielles de 2016, Soilih Abdou Matassa, Abbas Mhadjou, Djaoid Saïd Youssouf, Maitre Ibrahim Ali Mzimba ex-colistier de Mouigni...
D’autre part, le désormais Ex- président d’honneur du parti RDC réclamait la légitimité de ce parti car, c’est lui qui détenait les députés, les Ex-conseillers des iles et les maires.
Mais force est de constater qu’en décidant de candidater de façon indépendante, Mouigni Baraka vient de tirer sa révérence et laisser le parti RDC au tout puissant Djaé Ahamada Chanfi.
J’ose espérer que les ex-membres de ce parti, clan Mouigni Baraka, ont compris la décision de leur chef et qu’ils assument leur choix ; car ils viennent de confirmer et de se conformer à la décision de la justice comorienne. Qu’il en soit ainsi.
Quid de la disposition constitutionnelle sur cette question pour les élus de la RDC qui sont concerné.
II- Explosion du parti Juwa
Ce parti de la discorde a toujours fait semblant d’être un parti modèle, plus démocrate et l’idéal de tous les partis politiques comoriens. Et cela pour berner les comoriens en disant que leur gourou Sambi n’impose quoi que ce soit aux membres de ce parti.
Mais à leur première épreuve, en l’absence de leur Gourou, le parti peine à respecter les règles du jeu pour la tenu d’une élection primaire afin de désigner un candidat unique du parti pour les élections présidentielles de Mars 2019.
A lui seul, ce parti prétendument « bien organisé », « bien structuré » et « plus discipliné » comptabilise quatre candidats aux élections présidentielles. Un candidat portant le nom du parti, en la personne du député de Moroni-Nord Ibrahim Mohamed Soulé et trois dissidents du parti : Maitre Fahami Saïd Ibrahim, Maitre Mahamoud Ahamada et Saïd Djaffar Elmacely. « Maskini Sambi yiho yaliyo » ; même son avocat lui a tourné le dos pour partir en campagne. Ya latuf.
III- L’UPDC avec leur plan B
Voulant prendre sa revanche contre Azali pour les élections de 2016, l’Ex-VP Mamadou ne sait pas sur quel pied danser. Entre son frère de même ville Hamidou Karihila, le secrétaire général de son parti Youssouf Boina, et son ancien SG au Ministère de Finances et du budget l’ambassadeur Soilih Mohamed Soilih. Il est du slogan « Ye mzé nguena Nvuwu » à un autre « Ye mzé Ngutsambaziwa nowahahé ». Ya latuf.
IV- Fin d’une génération politique
Pas étonnant qu’ils agissent tous ainsi. Car nombreux d’entre eux ne devraient plus pouvoir se présenter à d’autres échéances présidentielles pour 2026 ne parlons pas pour 2030 et au delà. Des Hommes comme Moustoifa Saïd Cheik, Mamadou, Djaffar Elmacely, Hamidou Karihila, Hassani Hamadi qui ont tous dépassé largement la cinquantaine sauf immortalité inconnu. Ya salaaaaam.
Au final, ces élections anticipées ont déjà un premier vainqueur : un paysage politique en pleine refondation.
La clairvoyance du Président Azali et surtout celle des initiateurs des assises nationales au premier rang desquels Ali Bazi Selim et Saïd Mohamed Sagaf aura triomphé des ambitions inconsidérées et nuisibles des certains tout comme en 2001 avec les accords de Fomboni.
Tadjidine Ben Ahmed
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