Sur la base de scores allant de 0 à 100, « l’index de l’émergence en Afrique » établit une classification des pays africains en les qual...
Sur la base de scores allant de 0 à 100, « l’index de l’émergence en Afrique » établit une classification des pays africains en les qualifiant « d’émergent », de « seuil », de « potentiel », ou « autre ».
L’agence Ecofin et l’Observatoire pour l’émergence en Afrique ( OBEMA) , ont rendu public la première édition de son « index de l’émergence en Afrique » qui classe les pays africains .
Sont donc qualifiés de pays « émergents », ceux qui sont engagés dans un processus de transformation économique soutenue dans un contexte socio-politique inclusif et institutionnel stable, susceptible d’en assurer la soutenabilité.
Pour la catégorie « D’ÉMERGENT. » On y retrouve onze pays africains avec à leur tête, Maurice (1er), l’Afrique du Sud (2ème), et les Seychelles (3ème).
Le « SEUIL » désigne, quant à lui, les pays qui sont à la limite au-delà de laquelle pourrait s’amorcer le processus d’émergence. On y retrouve également onze pays avec en tête l’Egypte (12ème), l’Ouganda (13ème), et l’Algérie (14ème).
Pour sa part, la catégorie qualifiée de « POTENTIEL » concerne les pays qui, certes, possèdent des ressources et des capacités importantes, mais ne réussissent pas encore à les mobiliser en vue de l’émergence. Il concentre le plus gros contingent avec 21 pays africains parmi lesquels on retrouve Djibouti (23ème), les Comores (24ème), ou encore le Libéria (25ème).
Enfin, la catégorie « AUTRE » correspond aux pays dont les performances ne permettent pas, en ce moment du moins, de les positionner sur la voie de l’émergence. On y retrouve aussi onze pays avec, EN FIN DE CLASSEMENT , le Tchad (52ème), le Soudan du Sud (53ème), et enfin la Somalie (54ème).
L’ « l’Index de l’émergence en Afrique » adopte une approche fondée sur les facteurs aussi bien universels en matière de développement, que spécifiques à la réalité africaine d’aujourd’hui.
L’index propose donc de définir l’émergence comme « un processus de transformation économique soutenue qui se traduit par des performances aux plans social et humain et qui prend place dans un contexte politique et institutionnel stable susceptible d’en assurer la soutenabilité ».
Une approche nouvelle d’ailleurs saluée par l’Agence du NEPAD. Effet, en préfaçant cet index, son Secrétaire exécutif, Dr. Ibrahim Assane Mayaki, déclare que « les paramètres macro-économiques purement quantitatifs ont leurs limites. La croissance du PIB ne dit rien de sa répartition et donc des effets d’entraînement sur l’économie. De même, une simple mesure de la dette ne permet pas de distinguer ses usages, parfois économiquement non rentables, mais socialement indispensables ».
L’agence Ecofin et l’Observatoire pour l’émergence en Afrique (OBEMA) Appréhendent l’émergence comme un phénomène multidimensionnel et contextuel, l’index retient donc 23 indicateurs comme fournissant un cadre opératoire permettant de saisir les dynamiques éventuelles (ou non) d’émergence.
Ceux-ci sont regroupés en quatre dimension dont la première est politique et tient à : la stabilité démocratique (1) ; le leadership (2) ; l’intégrité de la bureaucratie (3) ; la corruption (4) ; la gestion publique (5) ; et l’appareil de sécurité (6).
La deuxième dimension est économique et regroupe : la croissance du PIB (7) ; les infrastructures (8) ; le climat des affaires (9) ; le secteur rural (10) ; la diversification (11) ; et la qualité de l’intégration régionale (12).
La troisième dimension relève, quant à elle, du développement humain et regroupe : l’indice d’éducation (13) ; l’émigration des personnes qualifiées (14) ; le ratio emploi-population (15) ; le taux de participation des femmes à la population active (16) ; et le taux d’alphabétisation (17).
Enfin, la quatrième dimension est sociétale et regroupe notamment : les dépenses dans le domaine de la santé en pourcentage du PIB (18) ; l’espérance de vie à la naissance (19) ; l’accès à l’eau potable (20); l’accès à l’électricité (21) ; la protection de l’environnement (22) ; et l’inégalité de revenu sur la base coefficient de Gini (23).
L’espoir est ainsi permis, de voire notre pays gravir l’étape de « SEUIL » et atteindre « L’EMERGENT » à condition que le pays arrive construire un leadership collectif, élaborer UN PLAN D’EMERGENCE clair et inclusif, qui implique toutes les parties prenantes au développement socio économique du pays : Secteur public, Secteur privé et Société civile. Pour cela nous devons travailler pour disposer d’ options , d’outils et de méthodes innovants, partager les expériences avec ceux qui ont le mieux réussi en Afrique et nous inspirer des bonnes pratiques.
Par Fakriddine Abdoulhalik
Par Fakriddine Abdoulhalik
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