Maintenant que les proches du président et la cour « befubiale », nous montrent que le repos d’Azali n’est pas une priorité, nous repreno...
Maintenant que les proches du président et la cour « befubiale », nous montrent que le repos d’Azali n’est pas une priorité, nous reprenons l’œuvre. Nous avions cru qu’il lui faut un repos et nous nous sommes trompés. Hop, c’est parti.
On ne peut céder ni aux chimères, ni aux caprices. Le jeudi 29/11/2018, des nombreux comoriens ont suivi le discours du colonel Azali adressé à la nation. Au respect de son titre, nous faisions le boulot qui serait assuré par son cellule de communication, presque irréel. Un discours historique.
Et à part l’état biscornu de ce discours, un phénomène divin s’est imposé. Une grande partie des comoriens est en salive tarie pour conjurer son sort. Alors sans demander avis ni au préfet d’Itsandra ni au ministre de Basha, les chauves-souris ont conspué, gémi et crié « injustice ». Elles ont juré de déstabiliser le chef de l’Etat dans son discours, en guise d’exprimer à leur tour l’indignation...quant à la mise en chaos de l’Etat par son chef. Elles ont réussi à foutre le bordel. Vilaines chauves-souris. Passons.
Trente sept minutes sans fronton ni barrière, Azali a tenu un discours concave, jamais prononcé chez les iliens. De cette perte de faculté...nous nous posons des questions. « Comment disposer le pouvoir absolu avec l’armée, la justice à sa commande, les médias à sa mercie, les intrigues… et ne pas être sûr de soi-même, ne serait ce qu’une minute sur le trente sept devant le pupitre ? Dans son discours, colonel a dit « révision constitutionnelle. » Contumace ou mépris ? Sa constitution mi-Comores, mi-autre…, s’appelle changement de constitution et non révision.
Il n’est révision constitutionnelle, que lorsque que certains articles connaissent modification. Donc le chef de l’Etat doit assumer son changement de constitution. Et les Comores sont à la quinzième constitution. Le président Azali n’a qu’un seul et même discours. De partout où il se trouve, qu’ils soient médias, réunions...colonel Azali tient vainement à expliquer que ses assises Azali-CRC sont pour les comoriens et patronnées par des sages du pays. Passons.
Le référendum est voulu par les comoriens et ils ont voté oui...Etant incurablement obnubilé par cette manie, ceux qui préparent ses discours n’ont pas à se casser la tête pour puiser des mots, des verbes et des phrases. Assises, référendum, électricité, emprisonnement, mandat écourté, paix… une fumisterie lui suffisant pour un discours. Et quand il évoque la paix, ça sens l’absence de vérité. Et lui-même est conscient qu’il ne se dit pas la vérité qui d’ailleurs prend congé de son fond et de son langage. Lui-même sait très bien que son art est le contraire de cette paix aimée des comoriens.
Mais saisissant la soif des comoriens, il prend ce concept comme fond de commence. Au cours de son discours, le chef de l’Etat a démenti son impopularité avec une poitrine potelée. Oui, un chef d’Etat mal-vu que lui n’a jamais existé chez les iliens. La preuve est qu’il a enterré ses adversaires, il danse sur leurs tombes, et leur lance un défit… « Le peuple fait peur toujours à ceux qui gouvernent même en démocratie », disait déjà Edouard Balladur, en 1992. Donc cette crainte est légale chez Azali qui est allergique à la démocratie.
Par Said Yassine Said Ahmed
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