Une opposition boycotteuse Si certaines estiment que l’opposition comorienne doit être reconstruite, moi j’affirme qu’elle mérite un...
Si certaines estiment que l’opposition comorienne doit être reconstruite, moi j’affirme qu’elle mérite une autopsie car le contexte dans lequel elle évolue est celui d’un champ de ruine et qu’elle se trouve au milieu des décombres, c'est-à-dire qu’elle est en panne.
Il ne faut pas être un savant ou expert en politique pour se rendre compte et rendre raison de l’évolution des formations politiques en général et de l’opposition en particulier dans l’espace politique national.
Il ne faut pas être un savant ou expert en politique pour se rendre compte et rendre raison de l’évolution des formations politiques en général et de l’opposition en particulier dans l’espace politique national.
Si on s’attache en effet à observer les ressorts concrets de l’activité des formations d’opposition engagées dans les jeux politique on se trouve dans une phénoménologie de survie et de subvenir a leur besoins vitaux.
Les leaders de l’opposition pensent qu’il suffisait de dire « Azali dégage », « Carton rouge à Azali », « tout sauf AZALI », pour changer l’ordre politique et gagner la confiance des électeurs. Ils ne se sont jamais rendus compte qu’ils ont conduit leurs partis vers de cuisantes défaites électorales sans jamais penser à un nouveau souffle, un nouveau élan au sein de leur formations politiques. Cha ndawala wawo.
J’en doute fort qu’ils savent que ses défaites successives sont dues, entre autres, à une méconnaissance de l’espace politique national, aux entraves administratives, à l’absence de stratégie, à la naïveté, au déficit d’engagement patriotique, à l’absence de structures d’encadrement des militants, aux alliances hasardeuses, aux querelles de leadership, à l’égoïsme des leaders, à l’absence d’autocritique, à la personnalisation du pouvoir, au militantisme familial, à l’absence de culture politique, à l’absence d’idéologie, de projet de société et de programmes, à une gestion opaque et à l’absence de communication...
C’est dire qu’au-delà des défaillances structurelles et organisationnelles, l’opposition n’est pas en force du changement et ne peut pas renverser la tendance à l’immédiat. C’est la raison par laquelle, elle préfère rester dans l’esprit défaitiste pour n’est pas dévoiler ses faiblesses aux yeux et au vue de tout le monde, tout en restant dans sa logique de boycott surtout de tout boycotter sans faire une autre proposition ou montrer une autre alternative.
Par Nakidine Hassane
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