HALIDI IBRAHIM Farid
Le collège électoral étant convoqué depuis hier 24 décembre, les Comores s'apprêtent à faire le choix de leur président et des gouverneurs des îles.
Ce rendez-vous s'annonce décisif dans le renforcement des accords de Fomboni et de leur pérennité. C'est un nouveau départ mais qui s'inscrit dans une continuité dépouillée des institutions budgétivores qui ralentissaient son inexorable marche vers l'émergence.
La trame des quatre décennies d'indépendance ne doit pas être considérée comme un échec de notre jeune nation indépendante. Le regard rétrospectif que nous devons lui porter doit nous ouvrir les portes d'une nouvelle ère : qui donne grandement la place au mérite, à la justice sociale et qui bannit la corruption et l'incompétence.
Les élections sont une chance pour justement porter à la tête de nos différents gouvernements des hommes qui incarnent ces valeurs qui sont le socle d'une nation appelée à hisser aux rangs des pays émergents. Même le reste des Comores n'est pas en reste, Anjouan connaît d'immenses difficultés.
À la misère s'ajoute la rébellion chronique d'une part même si minoritaire de sa jeunesse qui n'est jamais avare d'une prise d'arme toujours meurtrière. À ce fléau c'est toujours à sa jeunesse de trouver des remèdes en s'impliquant d'avantage dans la vie politique de manière la plus intelligente et la plus pacifique possible.
À quatre mois des échéances "des bruits de bottes " battent déjà campagnes dans les différentes localités d'Anjouan : Ibrahim Halidi ancien premier ministre a battu le pavé depuis maintenant des semaines et maintenant lui emboîte le pas, Aboudou Miroidi, le coordonnateur de l'union à Anjouan Nourdine Midiladji, l'ancien gouverneur Anis Chamsidine et le parti Ridja. Une bataille qui s'annonce âpre et rude mais soumise au bon sens et jugement des Anjouanais et Anjouanaises. Ils sauront certainement séparer le bon grain de l'ivraie et faire le choix de la maturité politique et de la sagesse.
HALIDI IBRAHIM Farid
COMMENTAIRES